La sonde Osiris-Rex n’a pas manqué son rendez-vous avec l’astéroïde Bennu
Après plus de deux ans de voyage, la sonde de la Nasa a touché au but lundi, à 124 millions de kilomètres de nous.
Le 8 septembre dernier, la Nasa lançait Osiris-Rex, en direction de la trajectoire de l’astéroïde Bennu. Ce caillou céleste de près de 500 mètres de diamètre intrigue les scientifiques à plus d’un titre.
D’abord, son étude permettra d’en savoir un peu plus sur la formation du système solaire. Mais aussi, de mieux connaître celui qui pourrait avoir la fâcheuse idée de venir percuter la Terre dans un avenir somme toute assez proche.
Des échantillons prélevés en 2020
Dans un premier temps, Osiris-Rex va survoler Bennu pour le cartographier, l’observer en long, en large et en travers. Puis, en juillet 2020, elle déploiera son bras articulé pour prélever des échantillons à sa surface.
Techniquement, le bras émettra un jet gazeux, agissant comme un nettoyeur haute pression pour détacher les particules de la surface avant de les aspirer. Une capsule hermétique finit de les recueillir.
For the past several months, Bennu has been coming into focus as I approached. Now that I’m here, I’ll fly around the asteroid and study it in detail. All the data I collect will help my team pick a spot to sample in 2020. #WelcomeToBennu 📸 Details: https://t.co/9pYBuYxA8X pic.twitter.com/CnzVwwRz5n
— NASA's OSIRIS-REx (@OSIRISREx) December 3, 2018
Il s’agira du plus grand nombre de specimens, allant de 60 grammes à 2 kilos, jamais ramenés sur Terre. Si tout se déroule comme prévu, ils devraient venir à nous en 2023.
Un risque d’impact avec la Terre
Au-delà du pur objectif d’avancée scientifique, en ce qui concerne la formation du système solaire ou encore les possibilités d’extraction des ressources des astéroïdes, celui d’un possible impact avec Bennu (en 2175 ou 2196) sera étudié.
Patrick Michel, responsable du groupe de planétologie du laboratoire Lagrange de l’observatoire de la Côte d’Azur a indiqué au Parisien : « Le risque d’impact est infime mais, pour autant, il n’est pas nul : mieux anticiper la trajectoire de ce type d’astéroïde, c’est l’un des buts de cette mission ». Des risques évalués à 1 sur 24.000, mais autant travailler sur le sujet le plus tôt possible, estime la communauté scientifique.