La moitié des élèves ne veut pas aller aux toilettes à l’école
Par manque d’intimité ou d’hygiène, beaucoup d’élèves cherchent à éviter le passage aux toilettes de leur établissement.
Si le geste est naturel pour bon nombre d’entre nous, il peut vite devenir un calvaire pour de nombreux écoliers de France. En effet, si la totalité des établissements scolaires de l’Hexagone propose des toilettes à leurs élèves, bon nombre de ces derniers n’oseraient tout simplement pas y mettre les pieds.
En effet, dans les écoles primaires françaises, plus d’un enfant sur deux préfère se retenir plutôt que d’aller aux toilettes à l’école, ce qui a des répercussions sur leur scolarité et sur leur santé.
Des stratégies pour éviter les toilettes
Ce sont nos confrères du Figaro qui relaient l’étude réalisée par l’IFOP pour le compte de l’entreprise Essity à l’occasion de la journée mondiale des toilettes. Selon ce sondage réalisé auprès de 1002 parents et 502 enfants âgés de 6 à 11 ans, plus de la moitié des enfants se retient donc volontairement pour éviter les toilettes de leur école.
58 % des enfants sondés ont également précisé qu’ils avaient déjà remarqué des problèmes dans les toilettes de leur école, que ce soit d’hygiène ou de dysfonctionnement. 27 % d’entre eux n’osent pas y aller à cause du manque d’intimité.
Aussi, 68 % des élèves interrogés ont précisé qu’ils avaient mis en place des stratégies pour réfréner autant que possible leur envie d’aller aux toilettes. Ainsi, certains se retiennent de boire pendant que d’autres préfèrent demander à s’y rendre lorsqu’ils sont en cours pour être certains que les lieux seront plus calmes.
Répercussions sur la santé
Si la situation peut prêter à sourire, elle est loin d’être anodine. Se retenir d’aller aux toilettes peut engendrer de nombreuses complications, notamment des infections urinaires, des problèmes de constipation et des douleurs intestinales. Aussi, on peut légitimement penser que cette situation entraîne un déficit d’attention pendant les cours, l’enfant étant immanquablement préoccupé lorsqu’il doit se retenir.
Aussi, nos chères têtes blondes ont du mal à se confier sur le problème puisque 83 % des parents interrogés lors de ce sondage n’ont jamais abordé la question avec leurs enfants. Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a rappelé l’importance du sujet lors d’une conférence donnée en mars dernier.