La lèpre, toujours aussi active dans le monde
Avec plus de 200.000 cas recensés dans le monde, la lèpre fait toujours autant de ravages, et ce malgré les traitements.
On la croit, à tort, éradiquée et datant d’un autre siècle. Mais en dépit du fait d’être sous silence et d’être éclipsée par d’autres maladies plus médiatisées, la lèpre est toujours d’actualité malgré un recul de 90% dans le monde depuis vingt ans.
Chaque année, plus de 200.000 nouveaux cas sont diagnostiqués dans le monde et plus particulièrement en Inde et au Brésil où l’on a recensé en 2013 respectivement 127.000 et 31.000 personnes atteintes de la maladie. Des chiffres assez alarmants sachant qu’en Indonésie, on constate même un retour à la hausse depuis 2011.
Une maladie toujours présente en France
Considérée comme la maladie de la pauvreté, la lèpre est toujours présente en France. Si le sol métropolitain ne recense qu’une vingtaine de nouveaux cas chaque année, il convient de souligner que pour la plupart ils sont importés. En revanche, de par ses territoires outre-mer, la France connait un taux un peu plus élevé, notamment dans des iles comme Mayotte, la Réunion ou encore la Guyane. Les médecins expliquent que ces nouveaux cas sont en général dûs aux pays frontaliers qui sont moins protégés par la lèpre.
Malgré l’existence d’un traitement depuis les années 80, les médecins s’accordent à dire que l’éradication complète de la lèpre sera longue et difficile : «Nous n’écartons pas la possibilité que la bactérie subsiste dans un réservoir que nous n’avons pas encore identifié», avance le Dr Flageul de l’Hopital de Saint-Louis à Paris. «Néanmoins, grâce à un bon accès aux consultations de dermatologie en France, les malades sont dépistés et traités avant que des infirmités ne surviennent.»
La lèpre, une maladie pour la vie
Malgré les traitements, la lèpre est une maladie très coriace. Si elle est détectée trop tard, les paralysies survennues prouvent qu’il est trop tard : « À partir du moment où il existe des signes neurologiques, il faut bien comprendre que les patients vont être tributaires de cette maladie toute leur vie parce que ces paralysies vont continuer à évoluer pour leur propre compte. Même si vous désinfectez le patient totalement par les antibiotiques modernes, ce que l’on sait faire, la paralysie va continuer à évoluer« .
Pour enrayer une aggravation des paralysies, les médecins proposent depuis peu une solution chirurgicale.