La kétamine, un anesthésiant prometteur dans la lutte contre la dépression résistante
Récemment, une molécule au potentiel puissant a montré des résultats prometteurs dans le soin de la dépression sévère. Peut-elle révolutionner le traitement de cette condition ?
Tl;dr
- La kétamine est en cours d’étude comme antidépresseur innovant.
- Spécifiquement efficace pour des cas de dépression résistante et urgente.
- Plusieurs travaux récents ont montré des résultats prometteurs.
- Des défis demeurent, notamment les effets secondaires et le risque d’abus.
Le potentiel de la kétamine comme piste thérapeutique
Originellement utilisée comme anesthésiant, la kétamine suscite un grand intérêt au sein du monde médical depuis une vingtaine d’années. Elle se démarque en tant que traitement potentiel des « dépressions résistantes » – ces situations où les antidépresseurs traditionnels ne fonctionnent pas – et constitue une alternative salutaire lors d’une crise suicidaire où il faut agir promptement.
Des résultats prometteurs malgré un contexte difficile
Des études récentes, l’une parue dans le British Medical Journal et une autre dans Nature Medicine, ont confirmé l’efficacité de la kétamine dans ces cas de figures précis.
Toutefois, ces recherches n’ont impliqué qu’un peu plus d’une centaine de volontaires, une taille d’échantillon qui implique le besoin de davantage d’investigations.
Des effets secondaires lourds à gérer
Malgré son potentiel, la prudence reste de mise. Les dangers de la kétamine résident dans ses effets secondaires lourds, notamment le risque d’addiction, et l’apparition possible de troubles dissociatifs de la personnalité.
D’autant plus avec la détérioration de sa réputation due à son usage en tant que drogue récréative, illustrée par le tragique décès de l’acteur américain Matthew Perry.
Vers une solution plus sécurisée
Dans ce cadre, une étude citée dans Nature Medicine teste un nouveau mode d’administration de la kétamine : un comprimé à libération prolongée. Cette alternative, moins dangereuse que les sprays nasaux ou injections intraveineuses actuellement approuvées, suscite de grandes espérances. Comme l’a souligné le principal auteur de cette étude, Paul Glue, les patients qui ont testé ces comprimés ont signalé peu d’effets secondaires.