La grippe menace Noël : le pic épidémique attendu à une date peu rassurante

Image d'illustration. Boîte de mouchoirs et une tasse de tisane sur une table de chevetADN
Alors que les fêtes de fin d'année approchent, les autorités sanitaires anticipent une recrudescence des cas de grippe. Les prévisions indiquent que le sommet de l’épidémie devrait coïncider avec la période de Noël, compliquant la situation sanitaire.
Tl;dr
- L’épidémie de grippe s’intensifie partout en France.
- Le pic attendu autour des fêtes de Noël.
- Les hôpitaux anticipent une forte pression fin décembre.
Une intensification de la grippe sur l’ensemble du territoire
Depuis quelques jours, la circulation du virus de la grippe gagne en vigueur dans toutes les régions françaises. Désormais, la totalité de la France métropolitaine se trouve en situation épidémique.
Selon le dernier rapport publié conjointement par l’Institut Pasteur et Santé publique France, cette dynamique pourrait exercer une pression supplémentaire sur un système hospitalier déjà fortement sollicité à l’approche des fêtes.
Noël sous tension dans les établissements hospitaliers
Ce scénario intervient à une période traditionnellement tendue pour les hôpitaux. En effet, les projections élaborées par l’Institut Pasteur et Santé publique France — une première à cette échelle temporelle — anticipent une hausse significative des consultations médicales et passages aux urgences pour symptômes grippaux lors des semaines entourant Noël. Si l’on se fie à ces modélisations, le maximum d’activité devrait être atteint d’ici peu : il y aurait ainsi 70 % de chances que le pic survienne durant la semaine des fêtes (semaine 52), contre 15 % juste avant (semaine 51) et 12 % au moment du Nouvel an.
Les autorités sanitaires s’inquiètent particulièrement d’une aggravation de la situation alors même que les capacités hospitalières sont régulièrement mises à rude épreuve à cette période de l’année.
Des prévisions inédites pour mieux anticiper
Pour la première fois, les deux institutions ont publié des estimations détaillées, nationales et régionales, sur quatre semaines glissantes. Ces outils visent à mieux préparer les professionnels de santé et les décideurs publics aux différentes évolutions possibles de l’épidémie saisonnière. La fiabilité de ces projections reste toutefois tributaire du déroulement réel de la saison ; comme le rappelle Juliette Paireau, experte en modélisation infectieuse à l’Institut Pasteur, leur performance dépend étroitement de la similarité avec les saisons précédentes.
Ce que retiennent essentiellement ces modélisations, c’est une baisse progressive attendue après le pic, notamment grâce à la fermeture des écoles pendant les vacances.
Mise en garde et incitations aux gestes barrières
Face à cette accélération, la ministre de la Santé Stéphanie Rist, interrogée mercredi sur BFMTV, exhorte chacun au port du masque et au maintien des gestes barrières en cas de symptômes. Un rappel jugé crucial alors qu’une recrudescence après les vacances n’est pas exclue — une configuration déjà observée lors des hivers précédents.
Quant aux professionnels hospitaliers, ils s’attendent donc à plusieurs semaines sous forte pression, sans exclure un prolongement possible si la saison venait à se distinguer par son intensité ou sa durée.