La Corée du Nord annule une visite de Ban Ki Moon
Alors qu'il devait se déplacer pour une visite historique, la Corée du Nord a annulé l'invitation de Ban Ki-Moon sur le territoire.
Elle devait marquer un grand pas dans les relations avec l’ONU, elle n’aura finalement lieu. La Corée du Nord a annoncé l’annulation de la visite de Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations Unies. Initialement, Ban Ki-Moon était attendu ce mercredi pour une visite d’Etat. Celle-ci était particulièrement attendue puisque la dernière visite d’un secrétaire général de l’ONU remonte à plus de 20 ans avec Boutros Boutros-Ghali.
Officiellement, la Corée du Nord n’a pas donné d’explications quant à cette annulation de dernière minute. En interne, Pyongyang aurait très peu apprécié les déclarations de Ban Ki-Moon, qui avait dit craindre “une nouvelle course aux armements et à un accroissement des tensions à travers la région” après que la Corée du Nord eut revendiqué le tir d’essai réussi d’un missile balistique depuis un sous-marin (MSBS), en violation des résolutions des Nations unies.
Ban Ki-Moon juge l’annulation « très regrettable »
Alors qu’il se trouvait en Corée du Sud, pays voisin, et rival de la Corée du Nord, Ban Ki-Moon a déploré la décision venant de Pyongyang : “Tôt ce matin, les autorités de la République populaire démocratique de Corée nous ont informés par leurs canaux diplomatiques qu’ils annulaient leur autorisation à ma visite sur le site industriel de Kaeson“.
«Aucune explication n’a été donnée pour ce changement de dernière minute (…) très regrettable» indique-t-il.
Ban Ki-Moon souhaite relancer les négociations
Outre cette visite dans la zone industrielle, Ban Ki-Moon devait également s’exprimer sur la situation pesante en Corée du Nord, notamment concernant l’armement nucléaire. “En tant que secrétaire général des Nations unies, je ne ménagerai pas mes efforts pour encourager la Corée du Nord à oeuvrer avec la communauté internationale en faveur de la paix et de la stabilité sur la péninsule coréenne et au-delà”. Une position partagée par John Kerry, secrétaire d’Etat américain également présent à Séoul.