La bière pourrait coûter de plus en plus cher à cause du réchauffement climatique
Des sécheresses répétées feraient chuter drastiquement la production d’orge et dans le même temps celle de bière.
Alors que le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) se veut plus alarmiste que jamais sur l’état de notre planète, voici une nouvelle étude qui pourrait aider à faire bouger les choses plus rapidement !
En effet, si le réchauffement climatique continue de s’accentuer, le prix de la bière pourrait exploser dans le futur à cause d’une chute vertigineuse de la production mondiale d’orge.
La bière bientôt produit de luxe ?
C’est dans une étude publiée dans la revue scientifique Nature Plants que ce constat alarmant sur le futur prix de la bière a été relayé. Les chercheurs expliquent tout d’abord que pour la production de la bière, seule l’orge de haute qualité est utilisée, ce qui ne représente que 20 % de la production totale. Le reste est utilisé pour nourrir les animaux.
La culture de l’orge, comme beaucoup d’autres, est extrêmement sensible au manque d’eau et ce n’est pas une surprise, les épisodes de sécheresse sont de plus en plus intenses et de plus en plus nombreux sur la surface du globe. Conséquence directe, la production d’orge en baisse induit une baisse de la production de bière et mécaniquement, une hausse du prix du breuvage.
+15 % dans le scénario le plus optimiste
Selon les projections des scientifiques, si les efforts nécessaires sont faits pour réduire le réchauffement climatique dès maintenant et que moins de 20 événements extrêmes de sécheresse se produisent d’ici 2100, la production d’orge pourrait chuter de 16 % et celle de bière de 4 % de manière mécanique. C’est grosso modo la consommation annuelle d’un pays comme les États-Unis. Les effets de cette pénurie de bière se sont déjà fait sentir cet été en Allemagne.
Le produit se raréfiant, son prix augmenterait inévitablement. Selon cette même projection, le prix de la bière augmenterait de 15 %. La situation pourrait s’aggraver si le réchauffement s’accentue et que l’orge se substitue à d’autres cultures alimentaires comme le riz, le blé ou le maïs. Mais cette hausse du prix de la bière ne serait qu’une conséquence dérisoire face à la pénurie alimentaire dramatique qui toucherait alors les pays moins développés.