Julian Assange : mandat d’arrêt confirmé par la justice suédoise
Un tribunal suédois confirme le mandat d'arrêt du fondateur de Wikileaks. Dans ce pays, il est toujours accusé de viol et de harcèlement sexuel.
En avril, le parquet suédois se disait défavorable à l’annulation d’un mandat d’arrêt européen émis à l’encontre du fondateur du site de révélations Wikileaks. La dernière décision d’un tribunal confirme ce mandat, dans un communiqué cité par Reuters : “La juridiction estime qu’il y a toujours des soupçons justifiés à l’encontre de Julian Assange pour viol et pour des faits moins sérieux et qu’il existe un risque de fuite ou de tentative d’échapper aux poursuites judiciaires et à la sentence”.
Julian Assange toujours réfugié à l’ambassade équatorienne de Londres
Depuis Londres, où il est réfugié depuis 2012, Julian Assange a toujours nié les accusations dont il est l’objet, tout en contestant la validité du mandat émis à son encontre. De même il souhaite que sa réclusion, volontaire, soit définie par la justice comme une détention arbitraire.
Ce que craint le fondateur de Wikileaks, c’est que la Suède ne soit qu’une étape, et que le pays l’extrade vers les Etats-Unis. Et cette justice pourrait le condamner à la peine capitale pour avoir révélé des informations très sensibles.
Un groupe de travail de l’ONU en faveur d’Assange
Il convient de rappeler qu’au début du mois de février dernier, le WGAD, un groupe de travail de l’ONU, avait considéré que sa privation de liberté était illégale, tout en demandant au Royaume-Uni de veiller à sa libération, ainsi qu’au versement d’une compensation.
Cet avis favorable, Royaume-Uni, et plus précisément le Foreign Office, le qualifiait d’“absurde”. Pour Philip Hammond, le secrétaire britannique aux Affaires étrangères, Julian Assange n’est ni plus ni moins qu’un “criminel en fuite”. Il faut dire qu’il y a quelques mois, les autorités avaient annoncé qu’il serait arrêté dès sa sortie de l’ambassade équatorienne.