Journée mondiale de l’asthme : savoir démêler le vrai du faux des idées reçues
À l'occasion de la Journée mondiale de l'asthme le 1er mai, un médecin revient sur les idées reçues à propos de cette maladie à laquelle on prête par exemple, à tort, un caractère contagieux.
Mardi se tiendra la Journée mondiale de l’asthme. Comme bien souvent lors de tels évènements sanitaires, l’occasion est saisie pour faire le point sur la maladie, et notamment les idées reçues qui l’entourent afin de délivrer une information toujours plus pertinente à son sujet.
Nos confrères du Parisien se sont rapprochés du docteur et pneumologue bordelais Marc Sapène pour revenir point par point sur ce qu’il se dit, à tort ou à raison, sur l’asthme. Le président d’Asthme & Allergies commence par confirmer qu’il s’agit là d’une pathologie à l’origine allergique : “les trois quarts des asthmatiques sont allergiques”.
L’asthme est bien une pathologie d’origine allergique, mais pas contagieuse
Le praticien dément toutefois l’idée selon laquelle l’asthme serait une maladie contagieuse : “la réponse semble évidente mais beaucoup de patients me posent la question”. L’asthme ne peut donc se transmettre de personne à personne car cette maladie ne revêt pas de dimension virale.
En revanche, elle peut traverser les générations : “c’est globalement vrai. Bien que tout le monde puisse être asthmatique, on peut hériter par sa famille de certains gènes favorisant l’asthme”.
La pollution, un facteur de risque
Le docteur Sapène assure également que la pollution est un facteur déclencheur : “la pollution automobile, en particulier celle émise par les moteurs diesels, amplifie les risques d’asthme et aggrave les symptômes”. Et d’ajouter que la Ventoline n’apparaît pas tel un traitement suffisant pour les asthmes modérés à lourds.
Les propos du médecin se veulent cependant plus nuancés sur l’impact du tabac chez les asthmatiques, en raison notamment d’un lien direct pas encore totalement avéré; sur les facteurs de risque que représenteraient le stress et la fatigue et enfin sur l’idée voulant que l’on conserve son asthme à vie. Sur ce dernier point, le spécialiste déclare en effet que si “un asthmatique garde toute sa vie la possibilité de faire de l’asthme”, il peut éviter les crises en restant à l’écart d’allergènes.