Dangers de la joie : le syndrome du “cœur heureux”, la variante du “Takotsubo”
Des chercheurs révèlent que le sentiment de joie peut s'avérer néfaste pour la santé, au point de favoriser l'apparition de maladies cardiaques via le "Takotsubo", le syndrome du "cœur brisé". Ce dernier avait été découvert au Japon dans les années 90.
Les évènement à même de provoquer un sentiment de joie présenteraient des dangers pour la santé. C’est ce qu’affirment ainsi des chercheurs dont l’étude portée sur le sujet vient de paraître dans le journal The European Heart Journal. Ces scientifiques se sont penchés de près sur les données de 485 patients reconnus comme atteints du “Takotsubo” (TTS), une cardiomyopathie de stress également désignée sous le nom de syndrome du “cœur brisé”.
Nos confrères du Parisien précisent que ces malades, provenant de différents pays, avaient contracté ce syndrome après avoir connu un choc émotionnel. Et les chercheurs d’avoir découvert que vingt de ces patients avaient développé cette cardiomyopathie de stress conséquemment à un évènement heureux ou joyeux.
“Takotsubo” : le syndrome qui rendrait la joie dangereuse pour la santé
Une observation ayant d’ailleurs amené les scientifiques à nommer cette variation du Takotsubo le syndrome du “cœur heureux”. Pour la docteure Jelena Ghadri, coauteure de l’étude officiant l’hôpital universitaire de Zurich (Suisse), “nous avons montré que les déclencheurs de TTS peuvent être plus variés qu’on ne le pensait […]. La maladie peut être précédée par des émotions positives aussi”. Et d’ajouter que les “cliniciens doivent être conscients” que “les patients qui arrivent dans le service d’urgence avec des signes de crise cardiaque, comme des douleurs thoraciques et une dyspnée (difficulté respiratoire), mais après une émotion ou un événement heureux, peuvent aussi souffrir de TTS, tout autant qu’un patient se présentant après un événement émotionnel négatif”.
Découvert au Japon dans les années 90
Le nom “Takotsubo” vient du japonais Tako-tsubo et veut dire “piège à poulpe”. Repéré pour la première fois sur l’archipel nippon dans les années 90, il cible principalement les femmes après la ménopause. Le syndrome se manifeste généralement par une modification du ventricule gauche (cavité cardiaque) qui adopte alors la forme d’une amphore ou d’un piège à poulpe, d’où son appellation.