Jérôme Kerviel et son avocat David Koubbi auditionnés et placés en garde à vue
Jérôme Kerviel et son avocat David Koubbi ont été placés en garde à vue jeudi. Les deux hommes ont été entendus par la police dans le cadre d'une enquête ouverte pour "recel d'atteinte à la vie privée".
Après avoir, en avril dernier, vu ses comptes saisis sur requête de la Société Générale, l’ancien trader de la banque Jérôme Kerviel a été placé en garde à vue jeudi dans les locaux de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Son avocat David Koubbi a lui aussi fait l’objet d’une semblable démarche.
Les deux hommes, rapporte M6info, ont été entendus par les autorités dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet de Lille pour “recel d’atteinte à la vie privée”. Une instruction qui, selon les dires de plusieurs sources judiciaires, est liée à une audition datant de 2016 et ayant eu lieu devant la Cour d’appel de Versailles.
Enregistrements d’une magistrate : Kerviel et son avocat auditionnés
Cette audition avait été réalisée dans le cadre d’une procédure lancée pour “abus de confiance”, “faux” et “usage de faux”. Et si Jérôme Kerviel et son avocat ont été de nouveau auditionnés un peu plus tôt dans la semaine, c’est parce qu’ils sont soupçonnés d’avoir, durant l’audition de l’an passé, présenté à la justice des enregistrements audio d’une magistrate en charge du dossier.
Ces enregistrements seraient l’œuvre d’une fonctionnaire de police mise sur l’enquête des pertes vertigineuses enregistrées par la Société Générale.
Me Koubbi espère la fin prochaine “de cette mascarade judiciaire”
Depuis libéré tout comme son client, Me Koubbi s’est étonné de ce nouvel épisode judiciaire : “Il est assez singulier d être convoqué pour être placés en garde à vue s’agissant d’enregistrements de la procureur de la République en charge des plainte déposées par Jérôme Kerviel où on entend cette magistrate dénoncer la conduite d un procès entièrement truqué avec la complicité de procureurs de la section financière du parquet de Paris”.
Et d’ajouter : “Avant de les utiliser nous avons proposé ces enregistrements à l’institution qui les a refusés, au moins maintenant, ils seront traités et ce sera peut-être la fin de cette mascarade judiciaire”.