Jean Vincent Placé regrette l’image donnée par EELV
Le patron des verts au Sénat déplore la division importante qui existe au sein de son parti sur le sujet du retour au gouvernement.
“Le parti écologique, tel qu’il est aujourd’hui, est en fin de vie, il est en mort clinique“. C’est sans doute la déclaration la plus fracassante de Jean Vincent Placé lors d’une interview dimanche sur BFM.
Jean Vincent Placé se dit disposé à entrer au gouvernement
Le sénateur de l’Essonne n’a pas mâché ses mots à l’égard d’Europe Ecologie Les Verts. L’extrême division de son parti donne “une mauvaise image de la politique” malgré “une idée magnifique” et “des gens qui soutiennent intéressants“. Mais “avec un système de fonctionnement obsolète, ça ne peut pas marcher“. En ce qui concerne la participation au gouvernement, il a réaffirmé être prêt à entrer au gouvernement car selon lui, “pour marquer des buts, il vaut mieux être sur le terrain“. Avec la prochaine conférence climat qui aura lieu à Paris, “les écologistes cette année doivent être plus utiles encore“.
Une profonde division au sein du parti Europe Ecologie Les Verts
L’idée de faire revenir les écolos au gouvernement, lancée par Manuel Valls, a profondément divisé le parti écologiste. Cécile Duflot avait été la première à réagir en refusant fermement la proposition. Hors, d’autres voix au sein du parti vert se sont rapidement fait entendre lors d’une réunion samedi pour dire que EELV devait retrouver un ministère pour mener au moins partiellement sa politique. Un compromis avec le PS pour gouverner valant mieux que l’inaction politique. Denis Baupin qui avait été l’un des initiateurs du colloque de samedi avait ouvert celui-ci en déclarant : “Le compromis ce n’est pas sale, le compromis c’est noble“.
Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale du parti, avait vainement tenté de concilier les deux idéologies et de redorer le blason quelque peu terni des verts : “Il y a une seule ligne, c’est celle que l’écologie soit plus forte et c’est ça qui nous anime aujourd’hui. Après il y a des débats stratégiques“, avant d’ajouter : “C’est quoi le scandale dans ce pays ? Est-ce que c’est que des écolos veuillent entrer dans le gouvernement et d’autres non ? Ou est-ce que le scandale c’est de voir ce pays s’enfoncer dans une crise sociale, démocratique, environnementale sans précédent ?“.