Jean-Pierre Chevènement souhaiterait une formation pour les “futurs imams et aumôniers”
Jean-Pierre Chevènement souhaite une meilleure assimilation des principes de l'islam en France, et pour ce faire, l'ancien ministre de l'Intérieur propose de former les "futurs imams et aumôniers".
Ministre de l’Intérieur sous Jacques Chirac, Jean-Pierre Chevènement occupe aujourd’hui la fonction de président de la Fondation pour l’islam de France. Et s’il affirme avoir commencé à œuvrer sur l’organisation de l’islam il y a de cela une vingtaine d’années, le politique souligne la nécessité d’accélérer sans plus tarder le “chantier”.
Auprès du Parisien, Jean-Pierre Chevènement souhaite donc plus que jamais poser les bases d’une meilleure connaissance de la religion musulmane en terre hexagonale : “Notre but est de combattre l’idéologie salafiste, terreau du terrorisme islamiste, en ouvrant des chemins d’élévation intellectuelle, morale, spirituelle et en contribuant notamment à une meilleure connaissance de l’islam et de ce que sont aujourd’hui les musulmans de France.”
Islam : Chevènement veut contribuer “à une meilleure connaissance” de la religion
L’ancien ministre de l’Intérieur propose ainsi de mettre en place une formation pour les imams en devenir : “Il y a 2.500 lieux de culte musulman en France et 700 imams rémunérés, dont 300 le sont par les États d’origine de l’immigration. Il serait bon que les futurs imams et aumôniers aient une formation en théologie comparée, en histoire, en philosophie et en droit qui leur permette de restituer le message de l’islam dans toute sa diversité et sa profondeur historique.”
Un appel à une prêche du vendredi prononcée en français
Reconnaissant l’impossibilité pour l’État français d’intervenir dans cette “formation religieuse”, Jean-Pierre Chevènement déclare toutefois qu’“une formation profane” est encouragée “au sein de la Fondation. Des pôles publics d’islamologie sont en train d’être mis en place dans 5 grandes villes universitaires. Nous avons accordé des bourses à 400 étudiants qui préparent des diplômes universitaires ‘Laïcité Société Religions’. Nous aidons aussi les imams à perfectionner leur français, car beaucoup ne le parlent pas suffisamment.”
Le président de la Fondation pour l’islam de France appelle au passage à une prêche du vendredi prononcée en français et ce “même si l’arabe est la langue du Coran”. Avec pour objectif final “l’émergence en France d’un islam cultivé qui sera la meilleure réponse à l’idéologie fruste et brutale du salafisme”.