Japon : ne comprenant pas leur langue, un guichetier laissait passer des touristes gratuitement
Au Japon, le guichetier d'un parc a reconnu avoir, pendant deux ans, laisser entrer gratuitement les visiteurs étrangers. L'homme âgé d'au moins 70 ans a expliqué s'être fait crier dessus par un touriste il y a quelques années, sans toutefois avoir pu le comprendre.
Cette histoire se passe au Japon. D’après le ministère de l’Environnement, un guichetier du jardin impérial de Shinjuku Gyoen aurait laissé passer gratuitement les visiteurs étrangers durant deux ans et demi. 160.000 touristes n’auraient ainsi pas eu à payer leur entrée pendant cette période, avec un manque à gagner pour le parc estimé à 25 millions de yens (environ 195.000 euros).
20 Minutes rapporte que les agissements de ce guichetier, au moins septuagénaire, avaient été repérés par un membre du personnel ainsi intrigué par le comportement de l’homme auprès des visiteurs étrangers. La direction de la fraude aura alors été alertée et une enquête interne lancée pour comprendre le pourquoi du comment.
Le guichetier s’était fait crier dessus par un touriste qu’il ne comprenait pas
Auprès des enquêteurs du ministère nippon, le guichetier aurait reconnu avoir offert la visite du jardin impérial à de nombreux visiteurs étrangers. Il a expliqué qu’il agissait de la sorte après avoir, il y a de cela quelques années, été impliqué dans un incident avec un touriste.
Ce dernier aurait ainsi haussé le ton après que le guichetier lui avait demandé de payer son billet. “Je ne parle pas d’autres langues [que le japonais] et j’ai eu peur lorsque cet étranger a commencé à me crier dessus”, a-t-il déclaré au blog SoraNews24.
Il propose la restitution de 50% de sa prime de retraite
Afin de ne plus connaître ce genre d’ennuis, l’homme avait décidé de laisser passer gratuitement les visiteurs non japonais. Pour tenter de dissimuler la trace de ces agissements, il sollicitait un autre employé ayant accès à la base de données du jardin pour annuler les ventes.
Désormais à la retraité et sanctionné d’une saisie de 10% sur son salaire, l’ex-guichetier aurait proposé, d’après le Sankei Shimbun, de restituer 50% de sa prime de retraite d’environ 600.000 yens (près de 4.700 euros). Un geste louable même si manifestement plus qu’insuffisant pour combler toutes ces entrées non payées.