Italie : soupçonnée de trop bons résultats, une étudiante sommée d’avoir les yeux bandés à un examen
En Italie, une étudiante dont les résultats scolaires avaient été jugés suspicieux a été sommée de se bander les yeux lors d'un examen. Une enquête a depuis été ouverte par la direction des affaires scolaires de Vénétie.
Mardi, les médias italiens ont rapporté l’histoire à peine croyable d’une étudiante de Vérone (nord-est) dont une professeure de son collège l’a ainsi obligée à se bander les yeux lors d’un examen pour lui éviter de tricher. L’adolescente de 15 ans, rapporte Le HuffPost, obtenait de très bonnes notes, et selon l’enseignante concernée, il s’agissait là de “trop bons résultats” qui appelaient au doute. Un cliché de l’étudiante avec un bandeau noir sur les yeux a été diffusé par plusieurs quotidiens nationaux.
Sommée de se bander les yeux pour un examen, une étudiante se dit “humiliée”
L’étudiante dit s’être “sentie humiliée” suite à ce qu’avait exigé d’elle sa professeure. Les amis de l’adolescente ont utilisé les réseaux sociaux pour dénoncer cette situation, en plus d’alerter les autorités pour que leur camarade obtienne réparation. Une enquête a été ouverte par la direction des affaires scolaires de Vénétie et Barbara Floridia, sous-secrétaire d’État à l’éducation du gouvernement de Mario Draghi, s’est placée en soutien à l’étudiante : “La culture de la suspicion n’entre pas dans les objectifs de l’école. Le geste de la professeure me semble excessif et inopportun. J’adresse ma solidarité à la collégienne”.
D’autres élèves auraient presque eu à coller leur visage sur leur écran
Il a été demandé au gouvernement italien, par l’Union des étudiants, d’appliquer la charte des droits des élèves suivant l’enseignement à distance. Un texte par ailleurs rédigé par ce même syndicat. L’éducation est particulièrement mise à mal en Italie depuis le début de la pandémie, avec ainsi des écoles fermées 30 semaines sur un an (52 semaines). Et l’enseignement à distance de présenter la problématique d’élèves pouvant difficilement être surveillés, ou en tout cas de manière optimale. C’est dans cette atmosphère de suspicion que d’autres élèves du même collège que celui de l’adolescente auraient été contraints de quasiment coller leur visage à l’écran, et ce pour ne pas qu’ils puissent lire leurs cours durant l’examen.