Iran : soupçonnée d’adultère, une femme décapitée par son mari et son beau-frère
Dimanche, une femme de 17 ans aurait été décapitée par son mari et son beau-père qui la soupçonnaient d'adultère. Les deux hommes ont depuis été appréhendés par la police.
Le drame s’est produit le dimanche 6 février dernier à à Ahvaz, ville du sud-ouest de l’Iran. Mona, 17 ans, est morte décapitée. Son mari et son beau-frère auraient commis cet acte pour une suspicion d’adultère. Peu après, l’époux aurait paradé dans la rue avec la tête de la victime, une vidéo diffusée sur la toile iranienne et qui n’a pu que scandaliser. S’appuyant sur l’agence officielle Irna citant les autorités locales, 20 Minutes rapporte que les deux suspects ont été appréhendés « lors d’un raid dans leur cachette ».
Décapitée pour une suspicion d’adultère : la victime mariée depuis l’âge de 12 ans
Des défenseurs des droits humains réclament depuis la réforme de la loi sur la protection des femmes contre la violence conjugale. Ils appellent en outre à ce que l’âge minimum légal pour accéder au mariage soit relevé pour les filles. Il est actuellement de 13 ans. D’après la presse locale, Mona était mariée depuis l’âge de 12 ans et, au moment de sa mort, mère d’un garçon de 3 ans.
Les « lacunes » de la loi sur la protection des femmes
Dans des propos rapportés par le journal Shargh, Me Ali Mojtahedzadeh a déploré les « lacunes » de la loi sur la protection des femmes, ne permettant pas à ces dernières de « déterminer rationnellement l’âge légal du mariage afin de mettre fin au mariage d’enfants. » Cela « ouvre la voie aux crimes d’honneur », a ajouté l’avocat. Sur son compte Twitter, Ensieh Khazali, vice-présidente iranienne chargée des Femmes et des Affaires familiales, s’est jointe à cet appel : « Les femmes appellent le Parlement à prendre des mesures urgentes pour combler certaines lacunes juridiques et les autorités doivent s’efforcer parallèlement pour élever le niveau de conscience de la population ».