Intoxications à la cocaïne : des cas multipliés par deux l’an dernier en France
L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament a récemment communiqué sur une multiplication par deux, l'an passé en France, des signalements d'intoxication à la cocaïne. Une hausse possiblement liée à une offre plus forte et accessible.
En 2016, le nombre de cas d’intoxications à la cocaïne a été multiplié par deux par rapport à l’année précédente. Une sensible augmentation que l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) attribue à une drogue aux effets plus puissants et à des produits davantage accessibles.
Citée par nos confrères de Pourquoi Docteur ?, l’ANSM indique ainsi qu’“une augmentation préoccupante du nombre et de la sévérité des intoxications […] a été constatée par le réseau des centres d’addictovigilance français”. Et d’ajouter que cette hausse ne devrait pas faiblir pour l’année en cours, avec un nombre de signalements donc “multiplié par deux entre 2015 et 2016 et cette augmentation [continuant] d’être constatée pour l’année 2017”.
Une cocaïne plus forte et accessible en France en 2016 ?
Comme évoqué plus haut, plus de cas d’intoxications se traduit logiquement par un plus grand nombre de personnes touchées, et donc possiblement des produits qu’il est plus facile de se procurer qu’auparavant. Il est de même supposé que ce boom de signalements puisse également s’expliquer par une cocaïne plus pure, et par conséquent plus puissante.
Dans le but de mieux “circonstancier les cas et l’évolution de la consommation de cocaïne”, l’Agence fait savoir qu’une enquête nationale d’addictovigilance a été lancée, qu’elle suit son cours et que ses résultats seront bientôt connus.
Savoir repérer un cas d’intoxication
L’ANSM émet au passage un rappel sur la nécessité, pour les professionnels de santé, de réaliser une analyse toxicologique devant un patient présentant un ou plusieurs symptômes d’intoxication à la cocaïne. Au-delà des signes généraux tels que des sueurs, des tremblements ou encore des grincements de dents, peuvent aussi être constatées des complications cardiovasculaires (douleurs thoraciques…), neurologiques (crise convulsive…) et psychiatriques (hallucinations…)
Les professionnels de santé doivent signaler “tout cas grave de pharmacodépendance et d’abus au CEIP [NDLR : Centre d’Evaluation et d’Information sur les Pharmacodépendances] dont le professionnel de santé dépend ou sur le site signalement-sante.gouv.fr”.