Intestin irritable : l’effet positivement durable de la psychothérapie
Une méta-analyse tend à démontrer que la psychothérapie présente un effet positivement durable quant à la problématique d'intestins irritables.
Les médicaments ou traitements présentant une efficacité certaine contre les problèmes d’intestins irritables ne sont pas légion. Ce syndrome se caractérise pourtant par des syndromes particulièrement difficiles à supporter pour les personnes en étant victimes, comme des douleurs abdominales, des gaz ou encore diarrhées aiguës.
Des solutions semblent toutefois exister pour permettre à ces patients de guérir progressivement, ce que révèlent les résultats d’une méta-analyse parus il y a de cela quelques jours dans le Clinical Gastroenterology and Hepatology. Une méta-analyse s’étant basée sur 41 essais cliniques conduits auprès de 2.200 malades.
Psychothérapie : efficace contre les douleurs intestinales sur le court et le long terme
Comme le rapportent nos confrères de Pourquoi Docteur ?, les scientifiques ont notamment procédé à l’évaluation de la thérapie cognitivo-comportementale, de l’hypnose et de la relaxation. Des pratiques qui s’étaient déjà avérées concluantes sur une courte période, et qui ont révélé une efficacité toute aussi importante sur le long terme (entre 6 à 12 mois après le terme de la prise en charge). On apprend par ailleurs qu’une thérapie suivie en ligne délivre également des effets positifs chez les patients concernés.
5% de la population française concernée
Lynn Walker, qui co-signe la publication, explique que le résultat obtenu est “significatif, car le syndrome de l’intestin irritable est un trouble chronique et intermittent pour lequel il n’existe aucun bon traitement médical”. Pour l’auteur principal de la méta-analyse Kesley Laird, “la médecine occidentale considère souvent que l’esprit est séparé du corps, mais le syndrome de l’intestin irritable est le parfait exemple de l’interaction des deux”. Il convient d’ajouter que l’on connaît encore mal les origines des facteurs aggravants, bien que ceux-ci peuvent être identifiés à condition d’un suivi adéquat. Le stress est par exemple capable d’aggraver les symptômes rencontrés, et ces derniers d’élever ce même stress. En France, le syndrome de l’intestin irritable touche 5% de la population.