Insuffisance cardiaque : 4 signes qui doivent vous mettre en garde
Avec 165.000 hospitalisations et 73.000 décès par an en France, cette maladie est encore trop méconnue.
Si les signes avant-coureurs d’une crise cardiaque sont relativement bien connus, ceux relatifs à une insuffisance cardiaque le sont beaucoup moins. Et cette méconnaissance entraîne dans notre pays au moins 165.000 hospitalisations et 73.000 décès, chaque année.
Pourtant, 4 signes principaux peuvent alerter celles et ceux qui souffrent de cette maladie résultant de l’incapacité du cœur à assurer le débit sanguin indispensable aux besoins du corps.
Les 4 signes cardinaux
Le Groupe insuffisance cardiaque et cardiomyopathies (Gicc) de la Société française de cardiologie a mené une enquête auprès de 5.000 individus adultes. Ce qu’il en ressort, c’est que 2 personnes sur 3 présentant quatre signes évocateurs d’une insuffisance cardiaque ne se sont pas rendus chez un cardiologue dans le courant de l’année précédente.
Regroupés sous l’acronyme EPOF, voici ces signes :
- un Essoufflement à l’effort et/ou survenant en position allongée,
- une Prise de poids importante et rapide (quelques kilos en l’espace de quelques jours ou semaines),
- des Oedèmes aux membres inférieurs (jambes et pieds gonflés),
- une Fatigue importante limitant l’activité quotidienne, même pendant de petits efforts.
Un retard de diagnostic
De fait, ce manque de reconnaissance des signes a pour un conséquences un retard dans l’établissement du diagnostic, et donc de la prise en charge thérapeutique du patient. Pour palier ce retard, un site de prévention sera mis en ligne dans quelques jours (www.giccardio.fr).
Si de tels signes apparaissent, qu’est-il prévu ? Le Dr Florence Beauvais, secrétaire du Gicc, explique au Figaro : “On effectuera alors des dosages de biomarqueurs (le NT-proBNP, NDLR), un électrocardiogramme (car il est rarement normal en cas d’insuffisance cardiaque) et une échocardiographie pour confirmer le diagnostic et mesurer le dysfonctionnement cardiaque”. Ensuite, si l’insuffisance est bien observée, elle devra être étroitement surveillée. Mais des traitements permettent d’assurer et d’accroître la qualité de vie, ainsi que de réduire la mortalité.