Infarctus : Attention aux symptômes atypiques
Selon une étude britannique, de nombreux infarctus ne seraient pas diagnostiqués à cause de leurs symptômes atypiques.
Selon l’INSERM, 120 000 personnes sont touchées par un infarctus du myocarde chaque année en France et 18 000 en meurent. Si certains symptômes doivent alerter, une étude menée par l’Imperial College de Londres et des chercheurs d’Harvard démontrent que certains infarctus sont mal diagnostiqués, car les-dits symptômes sont atypiques.
1 patient sur 6 mal diagnostiqué
Les résultats de cette recherche menée en étudiant de près les 135 950 dossiers de personnes décédées d’un infarctus ont été publiés dans la revue scientifique The Lancet Public Health.
Chez 21 677 de ces patients, la possibilité d’un infarctus n’avait pas été évoquée au moment de leur hospitalisation. Chez 60 % d’entre eux, cette hospitalisation ne concernait même pas un problème cardiaque. Chez 35 %, une pathologie du cœur a été évoquée et seuls 6 % des cas présentaient les symptômes liés à un infarctus.
Les symptômes atypiques en question
Pour les chercheurs, ces « erreurs » ou ces « non-diagnostics » sont explicables par le développement des symptômes dits « atypiques ». Si les douleurs au bras gauche, les sensations de resserrement dans la poitrine ou les douleurs au thorax font instantanément penser à l’infarctus, d’autres symptômes comme un mal de dos, des nausées, des douleurs à l’épaule ou une fatigue prononcée peuvent également être présents avant un infarctus.
Le problème, c’est que ces symptômes peuvent avoir d’autre cause comme un faux mouvement qui provoquerait une douleur dorsale que le médecin ne considérerait pas comme liée à un potentiel infarctus.
« Les médecins sont très compétents pour traiter les crises cardiaques lorsqu’elles sont la cause de l’hospitalisation, mais nous sommes moins efficaces quand il s’agit de prendre en charge un infarctus secondaire ou reconnaître des symptômes atypiques qui prédisent un risque de mourir d’une crise cardiaque dans un futur proche », précise le Dr Perviz Asaria, responsable de l’étude.