Indonésie : un couple flagellé pour s’être embrassé en public
C'est devant plusieurs centaines de personnes que la sanction a été appliquée. Le président a demandé à mettre un terme à ce genre de châtiment.
Un homme et une femme, tous deux âgés de 18 ans, ont reçu chacun 17 coups de canne souple en rotin devant la mosquée de Banda Aceh, capitale de la province d’Aceh dans l’île indonésienne de Sumatra. Et ce, devant des centaines de personnes.
Leur crime ? Avoir été surpris en public en train de s’embrasser, ce qui est formellement prohibé dans cette province conservatrice appliquant la charia.
“Une charia tolérante et humaine”
Alcool, relations homosexuelles ou encore relations sexuelles hors mariage sont par exemple des pratiques considérées comme criminelles et punies de flagellation.
Aux journalistes l’adjoint au maire de Banda Aceh, Zainal Arifin a assuré : “Les gens extérieurs à Aceh qui trouvent la charia cruelle peuvent constater qu’en réalité elle est très tolérante et humaine”.
Mais le président indonésien Joko Widodo ne l’entend pas ainsi, à l’instar des défenseurs des droits de l’homme, qui demandent que cette pratique soit abandonnée. La province a laissé entendre dernièrement que cette sanction serait maintenant appliquée derrière les murs des prisons, mais certaines autorités locales continuent de la faire exécuter en public.