Inde : une Française encourt 3 ans de prison pour une vidéo d’elle dénudée sur un pont sacré
En Inde, une Française risque un maximum de 3 ans de prison pour avoir diffusé une vidéo d'elle dénudée sur le pont piéton surplombant le Gange. La jeune femme affirme s'être livrée à un geste de solidarité envers "les femmes indiennes opprimées".
Une Française a récemment été arrêtée par les autorités indiennes après avoir diffusé une vidéo d’elle dénudée sur le pont piéton Lakshman Jhula surplombant le Gange, à Rishikesh (nord). Ce pont, nous indique La Dépêche du Midi, est ainsi considéré comme sacré en Inde. Dimanche, cette femme de 27 ans a présenté ses excuses pour son geste : “Je suis désolée d’avoir heurté la communauté locale”. “Je n’ai pas pris conscience des spécificités culturelles”, a-t-elle ajouté.
Arrêtée en Inde pour une vidéo dénudée qu’elle aurait tournée pour son entreprise
Trois jours plus tôt, la jeune femme avait été placée en détention. Libérée sous caution, son téléphone portable lui a été confisqué. R. K. Saklani, chef du commissariat où la Française a été conduite, affirme que celle-ci a expliqué qu’elle “vendait des colliers de perle en ligne, et que la vidéo était destinée à promouvoir son entreprise”. “Peut-être qu’en France, ces choses ne sont pas considérées comme discutables”, a-t-il poursuivi, “mais Rishikesh est un endroit sacré et le pont piéton Lakshman Jhula, sur lequel elle s’est filmée, est le lieu où les dieux hindous Ram, son frère Lakshman et sa femme Sita ont traversé le Gange”.
La Française dit avoir agi par solidarité envers les Indiennes “opprimées”
Cela faisait depuis le mois de mars dernier que cette jeune femme se trouvait à Rishikesh, selon la police. Par voie de communiqué, la Française a visiblement donné une autre version que celle rapportée par les autorités : “J’ai choisi de me dénuder partiellement sur le Lakshman Jhula car à chaque fois que j’ai traversé ce pont, je me suis sentie harcelée… Mes sœurs indiennes et mes camarades randonneuses ont sûrement ressenti la même chose”. Elle aurait donc agi par solidarité envers “les femmes indiennes opprimées”. La Française se serait également photographiée dans le plus simple appareil dans sa chambre d’hôtel. C’est la publication de ces clichés et de la vidéo sur les réseaux sociaux qui aurait conduit à alerter les forces de l’ordre. La jeune femme encourt un maximum de 3 ans de prison pour avoir enfreint les lois locales régissant l’usage d’Internet.