Inde : Polémique après la mort d’une tigresse meurtrière
Rendue responsable d'avoir tué une douzaine d'humains depuis 2016, elle a été abattue après une vaste traque.
Elle était traquée depuis des mois. Anvi, une tigresse âgée de 5 ans, a été abattue vendredi dans l’Etat du Maharashtra en Inde.
Depuis 2016, elle était suspectée d’avoir tué au moins 12 personnes, et les grands moyens avaient été mis en place par les autorités et les chasseurs.
Le félin devait être endormi
Drones, chiens spécialisés, caméras infrarouge, “snipers” montant des éléphants… Depuis 3 mois la tigresse était pourchassée pour l’empêcher de nuire à nouveau, la traque a donc pris fin il y a quelques jours.
Another tiger killed in India after hunting controversy https://t.co/3qRuTdywpp pic.twitter.com/6cTQQfBIcR
— Channel NewsAsia (@ChannelNewsAsia) November 5, 2018
L’ordre avait été donné de seulement lui injecter un tranquillisant dans le but de la déplacer, mais elle a finalement été abattue, un geste “d’auto-défense” selon les chasseurs. Elle se serait jetée sur eux, ne leur laissant pas d’autre choix.
“Satisfaire le goût du chasseur pour le sang”
Mais la raison invoquée pour expliquer ce dérapage final ne persuade pas les détracteurs de cette battue. Parmi eux, Aaditya Thackeray, président de la branche jeunesse du parti nationaliste Shiv Sena, s’interrogeant dans les colonnes de Times of India : “Si le tireur d’élite était dans une position suffisamment bonne pour tirer, pourquoi n’a-t-il pas utilisé un tranquillisant plutôt qu’une balle ?”.
Pour sa part, la branche indienne du mouvement PETA dénonce le fait qu’elle “a été abattue illégalement pour satisfaire le goût du chasseur pour le sang”.
Enfin, la porte-parole du parti Aam Aadmi, Preetin Sharma-Menon, a quant à elle dénoncé “un meurtre de sang-froid […] Qui se soucie d’une tigresse pendant que les industriels rôdent pour s’arroger nos forêts ?”.
Si le fait que le tranquillisant a bien été administré a été avancé avant que le félin bondisse, certaines sources n’hésitent pas à affirmer qu’il l’a été après le décès de l’animal en voie de disparition.