Incontinence anale : l’espoir soulevé par la thérapie cellulaire
Cette maladie taboue a fait l'objet d'un nouvel essai clinique. 60% des patients ayant bénéficié d'un nouveau traitement ont vu leur incontinence diminuer.
En France, 1 million de personnes seraient touchées par ce problème dont l’on entend peu parler. Et 350.000 d’entre elles seraient concernées par la forme la plus sévère d’incontinence anale.
Et ce sont les femmes, dans les semaines qui suivent un accouchement, qui sont concernées au premier chef, 4% à 5% d’entre elles en gardant une forme sévère et chronique.
Une thérapie cellulaire porteuse d’espoir
Les chercheurs de l’Inserm et de l’Université de Rouen Normandie ont mis au point une nouvelle thérapie basée sur l’utilisation de cellules souches. Ces dernières sont en mesure, révèle Santé Magazine, “de se différencier en cellules musculaires efficaces”. Les rats qui avaient été traités ainsi avaient récupéré leur fonction sphinctérienne.
C’est la production de fibres musculaires qui explique l’efficacité de cette thérapie.
Un traitement efficace chez 60% des patients testés
Le cellules souches adultes en question, issues de la cuisse et nommées myoblastes, ont été injectées au niveau du sphincter de 12 des 24 participants à l’essai clinique. Six mois et un an après l’injection, les patients ont dû faire état d’un score d’incontinence.
Résultat ? Les scientifiques de l’Inserm résument : “Un an après, le traitement a fonctionné chez 7 personnes sur 12 (58%) alors que seule 1 patiente sur 12 (8%) avait vu son incontinence s’améliorer dans le groupe placebo. Le score d’incontinence a ainsi diminué significativement de 15 à 6,5 points chez les personnes traitées alors qu’il demeure de 14 en moyenne au sein du groupe placebo”.