Incivilités au travail : open space et smartphones, l’origine du mal ?
Après avoir demandé une enquête dans le but de déterminer les sources d'incivilités au travail, le cabinet de prévention Eleas en est arrivé à la conclusion que l'open space et les smartphones arrivaient en tête de liste.
Quand bien même les incivilités au travail sont une réalité pour bon nombre de salariés, il n’est pas inintéressant d’essayer d’établir leur origine de manière à instaurer une ambiance éventuellement plus saine au bureau. Le cabinet de prévention Eleas a demandé un sondage sur la question et vient d’en publier les conclusions.
Une enquête conduite sur internet et par l’institut Ginger du 7 au 16 septembre 2015 auprès d’un millier de salariés, lesquels considèrent donc pour 42% d’entre eux être confrontés à des incivilités au bureau. Et d’après ce que nous rapportent donc nos confrères d’Europe1, les principales sources de conflit au travail sont l’open space et les smartphones.
Open space au travail : une source d’incivilités pour 58% de salariés
58% des travailleurs sondés estiment en effet que le travail en open space à matière à favoriser une absence de bienséance, et l’on nous précise d’ailleurs qu’a été notée “une perception identique, quel que soit le secteur d’activité, la taille de l’entreprise ou l’âge des salariés”. Xavier Alas Luquetas, président-fondateur d’Eleas, ajoute que “parler fort, interrompre, une fois ne pose pas de problème en soi, mais dans une logique de répétition, cela détériore le climat relationnel et peut être vécu comme un déni de la personne qui souffre de ces comportements.”
40% de travailleurs gênés par l’usage du smartphone
L’usage du smartphone en réunion dérange quant à lui 40% de salariés. Est pris en exemple le cas de Priceminister. S’il est interdit d’utiliser un ordinateur portable ou une tablette durant les deux heures de réunion hebdomadaires qu’impose dans son bureau le président de la société Olivier Mathiot, le smartphone apparaît telle une exception. Le dirigeant de Priceminister reconnaît en faire lui-même un usage excessif : “Vous êtes dur mais c’est vrai, parfois je suis un mauvais exemple : je suis addict, comme on dit en américain, à la connexion. J’ai du mal à imaginer tous les e-mails que j’ai en retard, donc à faire une pause. Je reconnais qu’à titre personnel, je dois travailler sur moi-même.” L’enquête révèle de même que “les comportements incivils sont liés à l’âge” pour 55% des travailleurs interrogés, avec les plus âgés d’entre eux considérant que les “plus inciviles” appartiennent à la génération des 16/34 ans.