Île-de-France : enlevée, frappée et menacée par sa famille qui n’approuvait pas sa relation amoureuse
Un couple et leurs deux fils vivant dans les Hauts-de-Seine sont suspectés d'avoir enlevé, frappé et menacé la fille de la famille dont ils n'approuvaient pas la relation amoureuse.
C’est l’histoire d’une femme de 21 ans qui, pour vivre plus sereinement sa relation amoureuse désapprouvée par sa famille d’origine pakistanaise, avait décidé de quitter le domicile familial à Bagneux (Hauts-de-Seine) pour s’installer en Seine-Saint-Denis (toujours en Île-de-France), où elle travaillait depuis dans un salon d’esthétique.
Mais cet éloignement n’aura visiblement pas suffi. La mère de la jeune femme est ainsi suspectée d’avoir communiqué sa nouvelle adresse à ses fils de 24 et 28 ans, et ceux-ci d’avoir retrouvé leur sœur le week-end dernier. Le Parisien rapporte que la jeune femme est montée de force dans un véhicule avant d’être conduite dans une zone boisée non précisément définie mais qui pourrait se situer aux alentours de Laon (Aisne), à quelque cent kilomètres de Paris.
Violentée au cutter, ses frères lui demandent d’attribuer ces blessures à son petit-ami
C’est pendant le trajet que la jeune femme aurait été notamment victime d’attaques au cutter au niveau du visage. Une fois arrivée sur le lieu voulu par ses ravisseurs, elle s’est trouvée face à un trou pouvant laisser penser à un simulacre d’enterrement.
Une source proche du dossier indique cependant que « la jeune femme avait toujours son portable sur elle et a pu envoyer un message ». Raccompagnée par ses frères dans les Hauts-de-Seine, la victime est déposée à l’hôpital privé d’Antony et on lui impose d’affirmer que c’est son petit-ami qui lui a infligé ces blessures.
Un couple et leurs fils en garde à vue
Sauf que la même nuit, le jeune homme en question, âgé de 21 ans, s’était rendu au commissariat de Bagneux pour signaler la disparition de sa petite-amie. Dans un premier temps, ce sont le père, un frère et la mère qui ont été interpellés et placés en garde à vue. Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Bobigny qui a requis leur placement en détention provisoire.
Les parents ont été placés sous contrôle judiciaire et le premier fils incarcéré pour enlèvement, séquestration, et violences avec arme et en réunion. Le second fils s’est quant à lui présenté mardi devant les forces de l’ordre avant d’être déféré au parquet. Enfin, la jeune femme s’est vu prescrire dix jours d’incapacité totale de travail (ITT).