Il y a 13 ans, George Lucas bouleversait Star Wars : une décision toujours controversée

Image d'illustration. George LucasDisney / PR-ADN
Le rachat de Lucasfilm par Disney a marqué le début d’une nouvelle ère, mêlant opportunités commerciales et inquiétudes pour l’héritage de la saga.
Tl;dr
- En 2012, George Lucas vend Lucasfilm à Disney pour 4,05 milliards de dollars, un geste vécu comme douloureux mais lucratif.
- L’Univers Étendu devient « Legends », tandis que Disney lance de nouveaux films, spin-offs et séries pour exploiter la franchise.
- Si le succès commercial est évident, la réception critique et des fans reste partagée, poussant Disney à recentrer ses projets sur la qualité narrative.
L’héritage de Lucasfilm bouleversé par Disney
C’est en octobre 2012 que la galaxie des fans de Star Wars a véritablement vacillé. Ce jour-là, George Lucas, créateur visionnaire de la saga, annonçait la vente de sa société, Lucasfilm, à The Walt Disney Company. Montant du rachat : un vertigineux 4,05 milliards de dollars — moitié en numéraire, moitié en actions. Ce geste a été vécu comme une déchirure pour son auteur : dans ses mémoires, il confie avoir trouvé cette cession « douloureuse », même si le pactole a sans doute adouci l’amertume.
D’une vision unique à une stratégie corporate
Dans les semaines qui ont suivi l’annonce, le débat s’est emballé au sein d’une communauté passionnée. Certains y voyaient une opportunité inédite : les moyens colossaux de Disney allaient-ils propulser la franchise dans une nouvelle ère ? Les plus sceptiques redoutaient un appauvrissement de l’œuvre, résumée à une simple licence commerciale. Les forums bruissaient alors de questions sur le respect du « canon », sur la place laissée à l’héritage et sur la crainte que Mickey vienne effacer le sabre laser.
Il faut dire que le premier coup de balai n’a pas tardé. Dès l’arrivée aux commandes de Disney, l’Univers Étendu (EU), composé de romans et comics cultivés depuis des décennies, a été rétrogradé au rang de « Legends ». Nombreux furent les fans à dénoncer ce « reboot » radical.
Un bilan mitigé sous l’ère Disney
Certes, Disney n’a pas lésiné sur les annonces. Dès 2015, le retour au cinéma avec une nouvelle trilogie (The Force Awakens, The Last Jedi, The Rise of Skywalker) suscite autant d’enthousiasme que d’interrogations. D’autres projets voient le jour : spin-offs comme Rogue One, séries ambitieuses telles que The Mandalorian, et même un espace dédié dans ses parcs à thème (Galaxy’s Edge). Le succès commercial est indiscutable — dès 2019, l’investissement initial est rentabilisé — mais la réception critique et populaire demeure partagée.
Pour certains épisodes récents comme The Rise of Skywalker, la division est flagrante : là où un public se régale devant les aventures proposées sur Disney+, d’autres pointent du doigt une dilution du propos originel. Cette multiplication des formats a aussi conduit à une certaine lassitude parmi les plus fidèles.
Nouveaux horizons pour la saga galactique ?
Face aux critiques et au « fan fatigue », Disney ajuste désormais sa trajectoire : plusieurs projets jugés secondaires sont annulés et l’accent se porte davantage sur la qualité narrative. La série Andor, saluée par la critique et conclue cette année après deux saisons, incarne ce virage stratégique. Quant aux prochains longs-métrages attendus — citons entre autres The Mandalorian and Grogu ou encore Starfighter — ils suscitent déjà une attente mesurée mais réelle chez les amateurs.
Si le créateur originel a tourné la page, difficile d’imaginer que Disney abandonne une telle mine d’or narrative et commerciale… La galaxie Star Wars reste donc en mouvement constant : clivante mais indéniablement vivante.