Hôpital Necker : appel aux dons pour réparer les dégradations
Une quinzaine de vitres de l'hôpital pour enfants avaient été brisées ou taguées lors de la violente manifestation contre la loi Travail mardi dernier. Un appel aux dons a été lancé pour payer la facture.
Le vandalisme des vitrines de l’hôpital Necker avait suscité une vague d’indignation et d’incompréhension. C’est la première fois que les casseurs s’en prennent à un établissement de soins. Gouvernement et syndicalistes se rejettent la responsabilité. Au total, une quinzaine de baies vitrées ont été dégradées par des casseurs et une facture particulièrement salée de 200.000 euros. L’établissement du quatorzième arrondissement de Paris a, samedi, ouvert une plateforme destinée à collecter des dons pour les réparations.
D’anciens patients désireux de faire un don
La façade de l’hôpital pour enfants porte toujours les stigmates de ce vandalisme. Du ruban adhésif de couleur orange protège les passants d’éventuels éclats de verre, les tags sont toujours bien visibles et des banderoles signalent le danger. Toujours défiguré, le centre hospitalier attend que les réparations soient réalisées. Ce sont d’anciens patients qui auraient demandé à pouvoir donner un peu d’argent pour financer les travaux.
L’appel a été relayé par l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris : “Après les actes de vandalisme contre l’hôpital Necker, d’anciens patients ont fait part de leur souhait de participer par un don au financement des travaux de remplacement des baies vitrées endommagées. Il est désormais possible d’effectuer un don en ligne pour co-financer les travaux” qui ajoute : “Les quinze baies vitrées brisées se situent sur le boulevard du Montparnasse, devant les blocs opératoires de l’hôpital dans lesquels se déroulaient des interventions le jour de la manifestation parisienne du 14 juin dernier“.
Il est possible de faire un don via le formulaire disponible ici.
Gouvernement et syndicalistes se renvoient la balle
La CGT, principale organisation syndicale, a condamné “sans réserve les violences commises“. Les syndicalistes sont unanimes, ces gestes sont condamnables et n’ont pas leur place dans les manifestations. Les syndicalistes estiment par ailleurs que ces casseurs ne viennent pas de leurs rangs et ont infiltré la manifestation avec l’intention de casser.
Le gouvernement de son côté a sauté sur l’occasion pour dénigrer les manifestations et instrumentaliser. Une récupération politique aussi destinée à faire oublier le problème de fond et focaliser les esprits sur un évènement. Le gouvernement souhaite même utiliser ce fait pour carrément interdire toutes les prochaines manifestations. Les syndicats rappellent de leur côté que les policiers présents à proximité ne sont pas intervenus pour stopper les casseurs. De nombreuses personnes pensent désormais en regardant les images que la personne ayant attaqué les vitres de l’hôpital à la masse serait en fait un policier en civil qui aurait agit ainsi afin de donner une occasion au gouvernement de décrédibiliser les manifestations et les faire cesser.
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