Honoraires libre en médecine: encadrés ou non ?
L'accès à la santé en France est, quoi qu'on en dise, de plus en plus difficile. Non pas en terme de proximité - encore que - mais surtout en terme de dépassement des honoraires de la part de médecins qui font plus une course à l'acte qu'autre chose.
Loin de les juger sur une cupidité qui ne dirait pas son nom, il faut tout de même reconnaître que la pratique de la médecine généraliste qui est déjà encadrée fortement par les caisses de maladies et les complémentaires, laissent peu de place à un véritable bénéfice pour des médecins qui sont limités dans leurs actes de manière annuelle.
D’autres médecins s’en sortent mieux, dans le domaine hospitalier par exemple, où des pratiques d’honoraires non réglementés laissent dubitatifs nombre de français qui aimeraient savoir où ils mettent les pieds lorsqu’ils entrent dans le cabinet d’un spécialiste, entendez par là, qui aimeraient connaître le montant de la facture à la sortie.
Conscient de ce problème, le gouvernement en place avait promis un encadrement des honoraires libres, par un accord ou une loi. Pour le moment, on peut dire que les négociations n’ont pas abouti et que les syndicats des médecins comme l’assurance maladie et les complémentaires santé n’ont pas réussi à s’entendre. Tout n’est pas négatif car un texte qui a obtenu l’accord de l’assurance maladie a été formalisé. Mais les syndicats restent sur la réserve, attendant quelque chose de la part des complémentaires santé pour la participation à cet encadrement des honoraires de dépassement. L’hôpital public est aussi dans le collimateur, car la ministre admet qu’il y a des abus, et de toute façon si les négociations devaient se solder par un échec, ce serait au gouvernement de trancher en élaborant une loi qui réserverait des sanctions aux contrevenants suivant un barème restant à définir.