Hérault : un médecin en garde à vue pour avoir revendu de la drogue de synthèse
Mercredi dernier à Pézenas, un médecin généraliste de 61 ans a été interpellé et placé en garde à vue pour avoir acheté et revendu de la drogue de synthèse. Depuis remis en liberté sous contrôle judiciaire, il encourt jusqu'à 10 ans de prison et 7,5 millions d'amende.
À la suite d’une dénonciation effectuée auprès du commissariat de Montpellier (Hérault), les autorités ont, mercredi, interpellé et placé en garde à vue un médecin généraliste de Pézenas. L’homme, âgé de 61 ans comme relaté par France Bleu Hérault, est ainsi soupçonné d’avoir acheté et revendu de la drogue de synthèse. Pendant au moins deux ans, le praticien aurait revendu 1,5 et 3 kilos de MMC qu’il se serait préalablement procurés via internet avec l’aide de son compagnon.
Soupçonné de trafic de drogue, un médecin au cabinet « déplorable »
Dans le cadre de l’enquête menée par la sûreté départementale, environ 19 000 euros ont été saisis sur les comptes bancaires du généraliste et 3 000 euros en liquide lors d’une perquisition à son cabinet. Dans ce dernier, dont l’état était paraît-il « déplorable », ont également été retrouvés de la drogue de synthèse ainsi que du cannabis et de la cocaïne en faibles quantités. Le sexagénaire, au casier judiciaire vierge jusqu’ici, a expliqué avoir agi de la sorte pour « dépanner » son entourage ainsi que pour sa consommation personnelle. Plus ou moins quinze clients ont été identifiés par les autorités. Plusieurs de ces interlocuteurs ont raconté avoir fait affaire avec le médecin lors de soirées festives que celui-ci organisait dans son logement au Cap d’Agde.
Jusqu’à 10 ans de prison encourus
Plusieurs grammes de drogue de synthèse ont été retrouvés chez deux complices présumés du médecin, de même qu’une fiole de la drogue du violeur (GHB). Soupçonnés d’une telle consommation, deux hommes de 33 et 42 ans ont été interpellés puis déférés vendredi au parquet de Béziers. Ces consommateurs supposés ont été remis en liberté jusqu’à leur jugement qui aura lieu le 27 février prochain dans le cadre d’une ordonnance pénale. Quant au médecin, il a lui aussi retrouvé la liberté mais sous contrôle judiciaire et avec une caution fixée à 10 000 euros. Il sera jugé le 22 juin de cette année. Il encourt un maximum de 10 ans de prison et 7,5 millions d’euros d’amende.