Hélène Darroze et Jean-François Piège : « Le pays entier doit nous aider à nous relancer »
Les restaurateurs souffrent…Fermés depuis le 14 mars à minuit, beaucoup sont en grandes difficultés. Lors d'un entretien donné à Paris-Match, les deux chefs se sont confiés.
Ils lancent un appel à l’aide…Endettés, Jean-François Piège et Hélène Darroze sont très inquiets tout comme Philippe Etchebest. Malgré leur renommée, ils ne sont pas épargnés par la crise, comme tente de l’expliquer Hélène Darroze : « Je suis endettée jusqu’au cou ! Et encore plus maintenant car, pour survivre, on a été obligés de prendre le PGE, le prêt garanti par l’Etat ; et je vais faire deux fois moins de chiffre d’affaires« , précise-t-elle. Idem pour le chef Jean-François Piège : « En cinq ans, avec mon épouse Elodie, on a acheté cinq restaurants. On a emprunté, on a mis en caution nos appartements, tout ce qu’on a. On a pris des risques. On a aussi contracté un PGE, mais après ? Cet endettement, il va bien falloir le rembourser !« .
Nos employés sont au chômage depuis le premier jour du confinement
Ce 14 mars aura donc été un vrai choc : « Nos restaurants étaient pleins, bondés cette dernière semaine. Une folie. Comme si les gens voulaient profiter jusqu’à l’ultime minute. Et, à 20 heures, Edouard Philippe annonce qu’il faut avoir fermé à minuit. C’était d’une violence ! Le samedi soir, c’est le jour où on a le plus de stock ! Si on avait été prévenus un peu à l’avance…« , regrette Jean-François Piège qui ajoute : » La France sans restaurants n’est pas la France« . Pour la chef de « Top Chef », Hélène Darroze, les Français doivent participer au redressement : « Le pays entier doit nous aider à nous relancer, sinon il y aura une hécatombe de chômeurs et de faillites ».