HBO Max et Disney+ : la hausse des prix sonne la fin du rêve du streaming

Image d'illustration. StreamingADN
Les plateformes de streaming HBO Max et Disney+ annoncent de nouvelles hausses tarifaires, confirmant une tendance générale à l’augmentation des prix dans le secteur. Cette évolution remet en question l’accessibilité et l’attractivité du streaming pour de nombreux abonnés.
Tl;dr
- Les plateformes de streaming peinent à tenir leur promesse d’une télévision à la carte, suscitant lassitude et frustration chez les utilisateurs.
- Les abonnements augmentent régulièrement, alourdissant la facture des consommateurs malgré l’effervescence financière et les rachats d’actifs.
- Compression des images, disparition de contenus et restrictions sur le partage de comptes remettent en question la flexibilité et la liberté promises par le streaming.
L’illusion perdue d’une révolution numérique
En promettant un accès simplifié à l’ensemble de nos divertissements, les grandes plateformes comme Netflix, Apple TV, ou encore Disney+ avaient suscité un enthousiasme certain lors de leur apparition. Pourtant, le rêve d’une télévision à la carte, affranchie des contraintes du câble, semble aujourd’hui s’éroder. Plusieurs années après le lancement en fanfare de ces services, une forme de lassitude gagne les consommateurs : pour beaucoup, le streaming, censé incarner l’avenir du secteur, est en passe de devenir « juste du câble, en pire. »
Des hausses tarifaires qui se multiplient
Difficile d’ignorer l’impact direct sur le portefeuille : les abonnements grimpent à vue d’œil. Récemment, Disney+ a annoncé une augmentation significative de ses tarifs effective dès octobre 2025. Dans la foulée, Warner Bros. Discovery, propriétaire de HBO Max, suit la même voie en appliquant une hausse pour la troisième année consécutive, allant jusqu’à 20 dollars supplémentaires par an selon les formules choisies. Ce contexte tarifaire s’accompagne d’une actualité boursière animée : selon Variety, plusieurs acteurs cherchent à racheter tout ou partie des actifs de la société, entraînant une flambée du cours de ses actions. Malgré cette effervescence financière, la charge incombe bel et bien aux clients.
L’expérience utilisateur en question
En creusant, les griefs s’accumulent : compression excessive des images, disparition soudaine de titres sans préavis et multiplication des limitations techniques entachent le quotidien des utilisateurs. Une tendance s’installe, et il suffit d’interroger les adeptes du streaming sportif ou cinéphiles pour constater leur exaspération face au morcellement des catalogues et à la nécessité de jongler entre divers services payants. Les chiffres sont là : selon une étude relayée par CNBC, le coût global aurait bondi de 13% en un an – un chiffre qui grimpe jusqu’à 20% chez les plus jeunes.
À ces difficultés s’ajoutent des mesures restrictives contre le partage de comptes ou le « churn » (désabonnement-réabonnement) mises en place par les studios. De quoi interroger la viabilité d’un système censé offrir flexibilité et liberté aux spectateurs.
L’avenir incertain du streaming
Face à cette fuite en avant, certains observateurs n’hésitent plus à exprimer leurs doutes : « Cela ressemble désormais à une course effrénée vers des pratiques défavorables aux consommateurs, sans espoir de retour en arrière ». Peut-être assiste-t-on là au crépuscule du rêve initial qui portait l’industrie : celui d’un divertissement libéré, accessible et réellement pensé pour l’utilisateur.