Harcèlement scolaire : Attal veut “un électrochoc à tous niveaux”

Gabriel Attal sur RMC (sept. 2023)Capture écran YouTube
Chaque académie lance un audit sur la gestion des cas de harcèlement, et les résultats sont attendus dans 4 semaines.
Il a demandé un “électrochoc à tous les niveaux” aux recteurs réunis lundi 18 septembre à sa demande, dans la lutte contre le harcèlement scolaire.
Gabriel Attal entend réagir fermement, après la mort d’un lycéen de Poissy qui s’était plaint de harcèlement dans l’établissement qu’il fréquentait auparavant.
“Protéger à tous prix nos élèves”
Devant les recteurs, et dans des propos rapportés par son entourage, voici ce qu’il a déclaré :
Mon rôle, votre rôle, n’est pas de protéger une Institution à tout prix, mais de protéger à tout prix nos élèves, nos enfants.
Ainsi, un audit sera lancé au sein de chacune des académies sur la gestion des cas de harcèlement entre septembre 2022 et septembre 2023. Et les conclusions devront tomber dans quatre semaines.
Une évaluation chaque année
En parallèle des moyens humains seront engagés au besoin, et les académies verront les résultats relatifs au combat contre le harcèlement, évalués tous les ans :
Des réponses à ces questions devront être apportées : combien de cas ont été signalés par les établissements scolaires ? Quel a été le délai de traitement ? Le cas a-t-il été résolu, et si non, pourquoi ? Comment la communication avec la famille est-elle établie ?
Le courrier “honteux” du rectorat de Versailles
Le ministre de l’Education est revenu sur les échanges de courriers entre les parents de Nicolas et le proviseur du lycée de Poissy, le rectorat de Versailles. Ce dernier estimait “inacceptables” les propos de la famille qui auraient “remis en cause” l’attitude des personnels de l’établissement. En outre, le rectorat demandait aux parents l’adoption d’une “attitude constructive et respectueuse” envers lui tout en leur rappelant les risques pénaux découlant d’une dénonciation calomnieuse.
Samedi, après avoir pris connaissance du contenu des courriers, la Première ministre Elisabeth Borne l’avait qualifié de “choquant” et Gabriel Attal de “honte”. “Lorsqu’il y a une faute, il faut avoir le courage de le dire et surtout le courage d’en tirer les conclusions. Je ne perdrai pas une seconde pour agir”, a ajouté le ministre lundi.