Hacking aux États-Unis : des dégâts bien plus importants que prévu
Selon le Washington Post, le piratage informatique ayant récemment ciblé 4 millions d'employés fédéraux américains aurait causé plus de dégâts que prévu.Les USA ont de suite accusé la Chine qui n'a pas particulièrement apprécié l'accusation.
Il y a quelques jours, le gouvernement des États-Unis révélait avoir été victime d’un piratage informatique ayant visé 4 millions d’employés fédéraux. Une attaque dont l’Office of Personnel Management était apparemment consciente depuis le mois d’avril et qui, selon de hauts responsables, serait d’origine chinoise.
Des supputations que la Chine n’a d’ailleurs que peu apprécié, en déclarant ainsi que désigner l’Empire du Milieu comme possible responsable de ce hacking “sans enquête approfondie” était “irresponsable” en plus de n’avoir aucun “fondement scientifique”.
Piratage d’employés fédéraux américains : des données sensibles dérobées
Le Washington Post vient de révéler que les pirates ayant procédé à cette opération sont également parvenus à mettre la main sur des informations de personnels autorisés à accéder à des données sensibles ou secrètes. Parmi les éléments dont les hackers ont pris connaissance, les dossiers de demandes d’habilitation de fonctionnaires ou contractuels sur des dizaines d’années.
“Une potentielle catastrophe”
Pour Joel Brenner, ex-responsable haut placé du contre-espionnage américain, il s’agit d’une “potentielle catastrophe du point de vue du contre-espionnage”. En ajoutant que “ces forums contiennent des décennies d’informations sur des personnes possédant des habilitations… ce qui les rend plus facile à recruter dans le cadre d’espionnage international pour le compte de pays étrangers”. Les données sensibles renfermées par cette banque de données concernent aussi bien des éléments ayant trait à la vie privée que des détails sur la finance, la famille et les voisins. Et si l’on savait que l’attaque avait ciblé des employés fédéraux américains, on nous indique que des personnels de la CIA (Central Intelligence Agency) pourraient eux aussi avoir vu leurs données être compromises. Si cette dernière information était confirmée, nous nous trouverions alors en présence d’une “énorme affaire” selon les dires d’un officier américain.