Grossesse : l’ANSM alerte sur les risques des traitements contre l’acné
Les femmes enceintes prenant des traitements à base d'isotrétinoïne doivent stopper ces derniers car il comporte des risques pour l'enfant à naître.
Si le risque n’est pas encore confirmé, il est assez important pour que l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) tire le signal d’alarme. Les médicaments contre l’acné à base d’isotrétinoïne (Acnetrait, Contracne, Curacné, Procuta…) doivent être proscrits pour les femmes enceintes à cause d’un risque accru d’autisme pour le fœtus en plus d’autres malformations déjà connues.
Pour les femmes enceintes et en âge de procréer
C’est sur son site internet que l’Ansm a détaillé le risque lié à la prise d’isotrétinoïne orale pendant la grossesse. Jusqu’à maintenant, ces médicaments contre l’acné étaient déjà déconseillés pendant la grossesse à cause d’un risque accru de 30 % de malformations du cerveau, du visage ou du cœur, chez l’enfant exposé in utero.
Mais cette fois, c’est un cas d’autisme chez l’enfant d’une femme prenant ce type de traitement qui a poussé les centres de pharmacovigilance à pousser les investigations sur l’administration d’isotrétinoïne pendant la grossesse. L’enfant était né sans les malformations visibles déjà identifiées. Si les recherches continuent au niveau européen pour confirmer ce lien entre les médicaments contre l’acné et l’autisme, les autorités sanitaires ont publié de nouvelles recommandations.
Arrêter le traitement et consulter
Comme ce risque d’autisme n’est pas décelable lors des échographies ou pendant la grossesse, l’ANSM recommande aux femmes enceintes sous isotrétinoïne d’arrêter totalement le traitement et de consulter au plus vite un médecin ou un spécialiste en tératologie pour un suivi plus poussé.
Ces recommandations concernant également les femmes en âge de concevoir des enfants ne disposant pas d’un moyen de contraception fiable. L’ANSM précise également que des tests de grossesse doivent désormais être effectués avant la mise en place du traitement, mais également mensuellement pendant tout le traitement ainsi qu’un mois après l’arrêt de ce dernier.