Grippe aviaire : Le Foll confirme un plan d’investissement sur 5 ans
Vendredi, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll était en déplacement dans les Landes pour y visiter une exploitation touchée par la grippe aviaire. En lieu et place de nouveaux coups de pouce de l'État, il y a moins confirmé un plan d'investissement sur 5 ans.
Le ministre de l’Agriculture et porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll était en déplacement vendredi matin dans la commune de Toulouzette, non loin de de Mugron (Landes). Il y a visité une exploitation Label Rouge impactée par la grippe aviaire en début d’année.
Après avoir revêtu une combinaison stérile de couleur bleue et s’être chaussé de poches plastiques, M. Le Foll a pu constater de ses yeux la réintroduction de 2.200 canetons, intervenue le 9 mai dernier au sein de l’exploitation. Une visite ayant été rendue possible, nous précise France Bleu, via une dérogation.
Le Foll : pas de nouvelle aide pour lutter contre la grippe aviaire
Si les gérants de l’exploitation pouvaient éventuellement espérer de nouvelles aides de l’État, le ministre de l’Agriculture a sensiblement modéré ces attentes : “Le carburant ce sont les canetons”. Et de poursuivre :
“Tout le monde voudrait que j’arrive avec des billets plein les poches et que je règle tout, mais ça ne se passe pas comme ça.” 130 millions d’euros avaient pu être débloqués dans le cadre d’un plan d’aide aux éleveurs, sauf que les indemnités promises n’ont visiblement pas encore été versées à tout le monde.
Éleveurs : des premières avances d’indemnisation en mai
Alain Tastelle, éleveur à la tête de l’exploitation de Toulouzette depuis 1988, explique ainsi n’avoir “reçu que 50% de la valeur de mes animaux abattus en janvier. Le reste, plusieurs milliers d’euros, était censé arriver fin avril, mais depuis toujours rien.”
En terme d’une table ronde conduite à Mugron, Stéphane le Foll a rappelé que les premières avances d’indemnisation pour les éleveurs seront distribuées en mai et en juin et qu’elles couvriront 50% des pertes estimées. Et d’annoncer de même “une avance supplémentaire au mois d’octobre et un calage sur 2016-2017” et de confirmer un plan d’investissement de 220 millions d’euros sur cinq ans, lequel concernera tous les élevages.