Grève des routiers : les ultimes négociations salariales tournent au clash
Selon les syndicats, les négociations du jour avec les organisations patronales du lundi 9 février 2015 ont tourné au clash.
C’était en quelque sorte la « réunion de la dernière chance » entre les syndicats des sociétés de transport routier et le patronat ce 9 février 2015 et les négociations ont encore une fois échouées.
Au point mort depuis mardi dernier, les négociations annuelles obligatoires qui ont eu lieu à la Direction générale du travail à Paris et concernant une revalorisation des plus bas salaires auraient « basculé vers le clash » selon les organisations syndicales.
Les patrons sont venus « les mains vides »
L’intersyndicale (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC) demande en effet une revalorisation à hauteur de 5 % des salaires les plus bas de la convention collective la où les organisations patronales consentent à un effort de seulement 2 %, un chiffre déjà proposé lors des négociations qui n’avaient pas abouti mardi 3 février 2015.
Patrice Clos du syndicat Force Ouvrière déplore cette manœuvre des patrons qui sont « revenus avec les mêmes propositions » en ajoutant « Sur les 2 %, c’est comme s’ils donnaient zéro parce qu’ils rattrapent le SMIC […] ils sont venus les mains vides ». En l’état actuel des choses, les coefficients les plus bas de la grille salariale sont en effet inférieurs au salaire minimum.
Une « situation de blocage »
Pour Thierry Douine, président de la CFTC Transports, les négociations sont « arrivées dans une situation de blocage » à cause d’une partie patronale « faisant preuve d’un dogmatisme très important ». Pour lui, ces négociations sont « un échec total ».
L’intersyndicale a annoncé qu’elle se réunirait mercredi soir à 18 h pour réfléchir aux suites à donner au mouvement. Les syndicats ont également tenu à rassurer les usagers de la route en annonçant qu’aucune nouvelle action de terrain, et donc de blocage des routes, n’est à l’ordre du jour, du moins pour le moment. Thierry Douine précise que l’intersyndicale prônera une réponse plus « politique ».