Grève des routiers : 700 km de bouchons et des revendications
Dans la nuit de dimanche à lundi, les routiers ont commencé les blocages et opérations escargot. Que demandent-ils ?
Les routiers ont débuté dans la nuit de dimanche à lundi une grève reconductible basée sur des opérations escargot et la mise en place de barrages filtrants sur tout le territoire.
Ce sont ainsi une cinquantaine d’actions qui ont été menées en France, et le mouvement semble avoir pris de l’ampleur lundi matin.
Grève des routiers : opérations au moins jusqu’à mardi
C’est à l’appel de l’intersyndicale CGT-CFTC-FO-CGC des transports que le mouvement a démarré dimanche soir à 22 heures. Il devrait se poursuivre jusqu’à mardi au moins, date de le réunion de la négociation annuelle obligatoire (NAO) sur les salaires.
A 9 heures lundi matin, le Centre national d’information routière comptait 737 km d’embouteillages sur l’ensemble du territoire français. “Le but est de bloquer les marchandises, pas du tout les automobilistes”, précisait alors Jérôme Vérité, secrétaire général de la CGT transport.
Les salaires au coeur des revendications des routiers
Ce que demande l’intersyndicale, c’est une “une augmentation du pouvoir d’achat minimum de 100 euros” pour parvenir à un tarif horaire de 10 euros dans le cas des coefficients les plus bas. D’après Thierry Douine, président de la fédération CFTC du transport, “4 coefficients sur 5 de la grille salariale sont en dessous du SMIC”. Autre revendication, l’instauration d’un 13ème mois de salaire, qui poru l’heure n’existe quand la branche des messageries.
Que répondent les organisations patronales ? Nicolas Paulissen, délégué général de la Fédération nationale des transports routiers, estime que les revendications “sont en décalage avec les réalités économiques des entreprises”. En décembre, les patrons avaient proposé des hausses “de 0,8% à 2%”, mais la discussion avait été rompue. Nicolas Paulissen annonce que pour sa part, il proposera mardi des hausses “de 1% à 2%”. “Nous sommes concurrencés par des entreprises étrangères qui ont des coûts bas. Nos marges sont de l’ordre de 1 %. Un tiers des sociétés sont en situation de précarité économique”, répond-il à l’intersyndicale.
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— Ouest-France 35 (@ouestfrance35) January 19, 2015