Grève de la faim d’un père français au Japon : Vincent Fichot doit cesser son action pour une opération chirurgicale
Vincent Fichot, père de famille français qui avait entamé une grève de la faim le 10 juillet dernier pour dénoncer la privation de ses enfants par leur mère japonaise, doit cesser son action pour raisons médicales. Il doit ainsi subir une intervention chirurgicale.
Cela faisait vingt-et-un jours, soient trois semaines, que ce Français de 39 ans menait une grève de la faim devant une gare de Tokyo, au Japon. Vincent Fichot entendait ainsi faire se braquer les projecteurs sur sa situation. Celle d’un père de famille auquel on a retiré le droit de voir ses enfants, enlevés par leur mère japonaise. Le Monde rapporte que le trentenaire a dû mettre un terme à son action pour une intervention chirurgicale qu’il doit subir “avec anesthésie générale”. Et pour se préparer au mieux à cette opération, il lui faudra se réalimenter.
Il stoppe sa grève de la faim pour une opération chirurgicale : un “état critique” pour “sensibiliser”
Cette grève de la faim avait sensiblement affaibli Vincent Fichot, qui s’était polyfracturé un doigt mercredi lors d’une chute. Cela faisait plusieurs jours que le moindre effort physique lui provoquait des étourdissements, en ajoutant la quinzaine de kilos que le trentenaire aurait perdus depuis le 10 juillet selon ses dires. Vendredi, il a déclaré que “le but de la grève de la faim, c’était vraiment de se mettre dans un état critique, je pense que je n’étais plus qu’à quelques jours de cela, afin de sensibiliser” les autorités françaises. Ces dernières, pour rappel, sont incitées par Vincent Fichot à prendre les mesures adéquates à l’encontre du Japon pour non-respect de ses engagements internationaux sur les droits de l’enfant.
Pas de rencontre avec Emmanuel Macron, mais un sujet abordé par le président
L’action de Vincent Fichot, qui dit vouloir poursuivre le combat malgré tout, avait conduit plusieurs pères de famille français à confier publiquement des histoires semblables. Des parlementaires japonais sont allés à la rencontre du trentenaire, et si ce dernier pouvait espérer pouvoir avoir une discussion avec Emmanuel Macron, ce sont des conseillers du président français qu’il aura vus venir à lui. Le sujet a en tout cas été abordé par le président Macron auprès du Premier ministre nippon Yoshihide Suga. Vendredi, l’ambassadeur de France au Japon Philippe Setton a parlé d’une “préoccupation qui est partagée par l’ensemble [des ambassadeurs] qui ont des ressortissants dans des situations semblables”. “Mais quelles que soient les circonstances dramatiques et douloureuses dans lesquelles se trouve M. Fichot notamment, nous ne voulons pas interférer dans un débat qui doit être un débat japonais”, a-t-il toutefois ajouté. Avec un groupe de dix parents, avec lequel il a déjà porté plainte contre le Japon auprès du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, Vincent Fichot entend faire de même contre la France pour manquement à son obligation de protéger ses ressortissants.