Greffes d’organes : en hausse depuis 2000, au contraire des greffons
Dans son nouveau rapport annuel d'activité, l'Agence de la biomédecine fait notamment savoir que si les greffes d'organes ont connu une sensible augmentation depuis 2000, la liste d'attente n'en demeure pas moins longue, au contraire.
En l’espace de dix ans, le nombre de greffes d’organes effectuées a connu une sensible augmentation. Dans son rapport d’actualité réactualisé qu’elle communique tous les ans, l’Agence de la biomédecine nous apprend ainsi qu’entre 2000 et 2014, les greffes d’organes ont enregistré une progression de 67%.
Et Pourquoi Docteur ? de rapporter que l’an passé, ce sont pas moins de 5.357 greffes qui ont été réalisées en France. Les plus rencontrées ayant été les greffes de rein (3.232 opérations), devant les greffes de foie (1.280), les greffes du cœur (423) et enfin celles du poumon (327).
Liste d’attente pour des greffes d’organes : plus longue en 2015 qu’en 2014
Dans le même temps, et chiffres à l’appui, l’Agence de la biomédecine semble déplorer le fait que “les besoins augmentent plus vite que le nombre de greffons disponibles”. Le 1er janvier 2014, 12.713 patients étaient en attente d’un ou de plusieurs organes pour une voire plusieurs transplantations. Un an plus tard, ils auront été 13.749 à se trouver dans une situation semblable. À titre de comparaison, ce chiffre n’était “que” de 6.787 en 2005, soit il y a dix ans.
Prélèvements sur donneurs vivants : de bons résultats enregistrés
Le rapport renseigne également sur les résultats pour le moins positifs observés quant à la transplantation d’organes prélevés au préalable sur des donneurs vivants (généralement issus de la famille ou de l’entourage proche du patient). Assez peu utilisée, cette pratique est néanmoins de plus en plus répandue depuis 2000 avec des opérations multipliées par deux. À noter qu’en 2014, elle concernait 526 opérations effectuées. Et alors qu’il est déjà établi qu’en 2015, seuls un peu moins de 16% des greffes rénales ont été réalisées à partir de donneurs en vie, l’un des buts recherchés pour 2016 serait d’atteindre un taux de 20% à ce niveau. On nous apprend enfin que l’année dernière, six patients en attente d’une transplantation d’organes ont pu être opérés suite à des dons croisés.