Greenpeace rappelle qu’Internet, c’est aussi de plus en plus de pollution
E-mais, vidéos, séries,... Le secteur informatique représente environ 7% de la consommation électrique mondiale. Et ce n'est pas près de s'arrêter.
“Si internet était un pays, il serait le 6e plus gros consommateur mondial d’énergie”, juge Greenpeace dans un rapport publié mardi. Quand nous utilisons Internet et tous les services qu’il offre, nous ne voyons pas sortir d’épaisse fumées de notre box ou de nos ordinateurs.
Pourtant, le secteur est un énorme consommateur d’électricité, et générateur d’une pollution non négligeable. Et ce n’est pas le triplement du trafic prévu à l’horizon 2020 par l’ONG de défense de l’environnement qui va inverser cette tendance.
Les data centers, ces ultra-gourmands
En 2015, on estime à 8.000 milliards de milliards de données étant passées par les “tuyaux” des data centers, qui étaient au nombre de 2.300 à travers le monde en 2013. S’ils sont en nombre logiquement croissant, certains poids lourds du Net en ont pris conscience.
Ainsi, Greenpeace souligne avec une satisfaction toutefois nuancée : “Facebook, Apple et Google ont été les premiers il y a quatre ans à s’engager dans un Internet alimenté à 100% par des énergies renouvelables. Mais la croissance spectaculaire du nombre de centres de données dans certaines régions, notamment dans l’Etat de Virginie (Etats-Unis) où les fournisseurs d’électricité ont une offre limitée, voire nulle, en matière d’énergies renouvelables, provoque une très forte hausse de la consommation de charbon et de gaz naturel”.
Quels sont les services les plus énergivores ?
Dans son rapport, l’ONG a attribué des notes de A à F selon la part des énergies renouvelables permettant à nos applications préférées de tourner. Ainsi, Facebook, Youtube ou encore iTunes sont gratifiés d’un bon A. En revanche, certains services de vidéo en streaming comme Netflix, Vimeo ou celui de la chaîne américaine HBO reçoivent un très moyen D.
Côté messagerie au sens large, les bons sont élèves sont l’application Messenger de Facebook, WhatsApp, ou Google Hangouts. Mais Twitter est puni d’un F, Greenpeace relevant que seuls 10% d’énergie propre permettent à l’oiseau bleu de gazouiller.