Grèce et plan de rigueur : Athènes se révolte, l’Europe applaudit
La Grèce a accepté le plan d'austérité déclenchant de violentes émeutes. Mais l'Union européenne approuve ce choix.
Le programme pour l’austérité a été accepté à la majorité par les députés, mais il ne fait pas l’unanimité chez les citoyens. Pourtant, d’après le gouvernement grecque, c’était le seul moyen d’éviter une faillite et une crise sans précédent pour le pays. En échange de la mise en place du plan de rigueur, l’Union européenne se dit favorable pour prêter à la Grèce 130 milliards d’euros et de l’aider à effacer sa dette. Cela éviterait donc au pays un défaut de paiement incontrôlé qui devait arriver à échéance en mars.
Le peuple proteste à Athènes
Pourtant, ce plan d’austérité entraînera une brusque chute des salaires dans le privé. Les syndicats protestent contre ce plan qui ferait le « tombeau de la société ».
À Athènes, ce sont 80 000 personnes qui ont très violemment manifesté contre le plan d’austérité. Plusieurs manifestants lançaient des pierres et des cocktails Molotov sur les forces antiémeutes qui répliquaient avec du gaz lacrymogène. De plus, plusieurs magasins ont été saccagés. Par mesure de sécurité, le parlement était gardé par 3 000 policiers.
L’Europe est soulagée
La Commission européenne « salue le vote positif » du parlement. Elle y voit ainsi une « avancée cruciale » vers le désendettement de la Grèce. Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, s’est dit “confiant dans le fait que les autres conditions” imposées par la zone euro à Athènes en échange de l’aide “seraient remplies d’ici l’Eurogroupe de mercredi”.
Il est vrai que l’effondrement de la Grèce serait catastrophique pour les autres pays de l’Union européenne.