Google en position dominante abusive ? La mise en cause de la Commission européenne
Par deux actes envoyés jeudi à Google, la Commission européenne accuse le géant de la toile d'abus de position dominante. Ce n'est d'ailleurs pas sa première démarche opérée à l'encontre de Google pour les mêmes reproches.
Si elle ne semble pas remettre en question sa position dominante sur la toile, la Commission européenne reproche une nouvelle fois à Google d’abuser de son statut. En avril dernier, elle avait ainsi émis de tels reproches au géant de Mountain View, attribuant à ce dernier « des restrictions [imposées] aux fabricants d’appareils Android et aux opérateurs de réseaux mobiles ». Des accusations semblables avaient d’ailleurs été émises un an plus tôt par la même commission à la même cible.
Et jeudi, Bruxelles a lancé deux nouveaux actes d’accusation (des « communications des griefs ») à l’encontre de Google pour pratiques anticoncurrentielles. Le premier, porté sur les pratiques publicitaires du géant américain, « a informé Google, dans une communication des griefs, de son avis préliminaire selon lequel l’entreprise a abusé de sa position dominante en limitant artificiellement la possibilité, pour les sites web tiers, d’afficher les publicités contextuelles émanant de concurrents de Google ».
Commission européenne : Google nouvellement accusé d’abus
Le second acte concerne quant à lui le service de comparaison de prix proposé par Google. Ici, la Commission européenne « a renforcé, dans une autre communication des griefs, sa conclusion préliminaire selon laquelle Google a abusé de sa position dominante en favorisant systématiquement son service de comparaison de prix dans ses pages de résultats ».
Dix semaines pour réagir
La Commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager a ajouté que « si nos enquêtes concluent à la violation par Google des règles de l’UE [NDLR : Union européenne] en matière de pratiques anticoncurrentielles, la Commission a le devoir d’agir pour protéger les consommateurs européens et l’exercice d’une concurrence équitable sur les marchés européens ».
Le temps est désormais compté pour Google dans la prévision d’une réaction de sa part aux actes d’accusation. Mme Vestager a en effet poursuivi en indiquant que « Google et sa maison mère Alphabet ont 10 semaines pour répondre à la communication des griefs ».