Gilbert Collard moque les “stages de crêpier”, la Bretagne n’apprécie pas
Le député du Gard s'est mis la Bretagne à dos après avoir évoqué entre autres les "stages de crêpier", utilisés pour masquer les chiffres du chômage.
Gilbert Collard, le député du Gard proche du FN s’est fait retourner comme une crêpe par les Bretons. Quelques jours avant cette nouvelle année, alors qu’il était l’invité d’Europe 1, il était invité à réagir à l’amorce de baisse du chômage depuis 3 mois.
Selon lui, cette inversion de la courbe du nombre de demandeurs d’emploi pour le troisième mois consécutif est une “escroquerie”, une “supercherie”. Et il a utilisé un terme qui n’a pas plu à une profession bien précise.
Gilbert Collard, la petite phrase qui agace
Pour l’avocat, “la moitié de la baisse du chômage” s’explique “par des entrées en stage”. Et il avance même : “On a pu apprendre par Le Canard enchaîné qu’il y avait même des stages de crêperie et d’hypnose ! On se rend compte que ce sont d’un côté des faux emplois qui sont créés et de l’autre des emplois d’Etat”.
Pour autant, s’il ne qualifie pas la profession de crêpier de honteuse, il affirme que ces formations “n’offrent pas forcément un travail, un emploi pérenne”.
Le monde de la crêpe contre-attaque
Le 31 décembre dernier, via le quotidien régional Le Télégramme de Brest, François de Pena, un élu en charge des crêperies au sein de l’Union des métiers et des industries hôtelières (Umih) a vivement réagi à ces propos : “La crêperie en Bretagne, c’est plus de 1 800 établissements de restauration. Et plus de 5 000 en France. Des milliers de personnes vivent dignement de ce métier tous les jours. Les propos de Gilbert Collard sont ceux d’un homme politique qui ne connaît pas la réalité du terrain, qui parle à tout va”. Il ajoute que les mots du député sont “ceux ceux d’un homme politique qui ne connaît pas la réalité du terrain, qui parle à tout-va”.
Un son de cloche partagé par Hubert Jean, président de l’Umih Restauration, quu ajoute pour sa part que “La profession manque cruellement de crêpiers, malgré les centres qui en forment à tour de bras”. Enfin, le meilleur crêpier de Bretagne 2016 a aussi tenu à réagir : “Il se trompe complètement. Le message qu’il envoie va à l’opposé de celui de la profession, qui tente de faire naître de nouvelles vocations. Et puis, autre particularité dont il faut parler : s’il est facile de trouver un emploi de salarié, il est aussi facile de s’installer”.