Gard : Des jeunes filles vendues pour commettre des cambriolages
Le réseau de cambrioleurs utilisait les jeunes mineures pour s'introduire dans les maisons et les forçait à respecter un quota de vols.
Le réseau de cambrioleurs s’était également spécialisé dans la traite d’êtres humains. À Nîmes dans le Gard, 7 personnes ont été interpellées et mises en examen, soupçonnées d’être à l’origine de près de 1500 cambriolages. Ces derniers achetaient des jeunes filles qu’ils formaient ensuite à s’introduire dans les maisons.
Vague d’interpellations
Ce sont nos confrères du Midi Libre qui relaient l’information. Depuis plusieurs semaines, les forces de l’ordre avaient constaté une énorme vague de cambriolages dans la région. Le 21 septembre dernier, les gendarmes prennent des cambrioleuses mineures sur le fait et procèdent quelques semaines plus tard à une vague d’interpellation dans un terrain de gens du voyage aux Angles.
L’enquête a continué et ce lundi 12 mars, ce sont 11 personnes appartenant pour la plupart à la tête du réseau qui ont été interpellées en région parisienne lors d’une opération menée conjointement par les gendarmes du Gard et de la région parisienne. Suite à cette opération, quatre suspects, dont le patriarche du réseau et ses enfants, ont été mis en examen et écroués.
Vendues jusqu’à 80 000 euros
Lors des perquisitions, les enquêteurs retrouveront plus de 400 bijoux et objets de valeur volés et 15 000 € en espèces et une vingtaine de montres de luxe. Tout a été saisi.
#Gard les #gendarmes demantèlent 1 réseau de traite de mineurs. 1500 cambriolages sur l'arc méditerranéen – 1100 bijoux – 6.5 kg d'or – 25.000€💶 – 12.000€ sur comptes – 40 ⌚️ de luxe pour plus de 150.000€ ▶️ 20 objectifs ▶️20 interpellations ▶️7 incarcérations. pic.twitter.com/IGTaIYAPYJ
— Gendarmerie de l'Hérault (@Gendarmerie_34) March 15, 2018
Pour s’introduire dans les maisons cambriolées, le réseau utilisait des jeunes filles mineures achetées en 40 000 et 80 000 à des familles serbes. Les enfants étaient ensuite contraintes de commettre un quota de cambriolages chaque jour. Tant que ce quota n’était pas respecté, ils n’avaient pas le droit de rentrer au camp. Les organisateurs du réseau les déposaient dans différents quartiers des villes visées et s’introduisaient ensuite dans les maisons inoccupées.
Une information judiciaire pour « vol aggravé, association de malfaiteurs et traite des êtres humains » a été ouverte auprès d’une juge d’instruction de Nîmes.