Fukushima : la centrale en « situation d’urgence » après des fuites radioactives
Tepco, la société en charge de la centrale nucléaire de Fukushima a avoué que de l'eau contaminée se déverse toujours dans le Pacifique.
Tokyo Electric Power (Tepco) a annoncé fin juillet que l’eau de la nappe phréatique située sous la centrale nucléaire de Fukushima se déversait dans l’océan Pacifique. Ses eaux sont chargées en tritium, strontium, césium, des éléments radioactifs.
Lundi, Noriyuki Imaizumi, le porte-parole de la société a annoncé lors d’une conférence de presse que le niveau d’eau de la nappe phréatique a dangereusement augmenté : d’environ 70 centimètres en 20 mètres. « Si le niveau d’eau continue d’augmenter, il pourrait atteindre la surface du sol », a-t-il déclaré. « Nous allons prendre des mesures pour drainer les eaux souterraines » ajoute-t-il. Mais le représentant de Tepco a également avoué que Fukushima était dans une « situation d’urgence ».
Fukushima, un site toujours difficile à maîtriser
Tepco a publié dimanche une estimation des fuites radioactives dans le Pacifique. Entre le mois de mai 2011 (2 mois après la catastrophe nucléaire) et juillet 2013, entre 20 et 40 milliards de becquerels (une unité de mesure de la radioactivité) se sont déversés dans l’océan. Selon l’Autorité de régulation nucléaire japonaise (NRA), c’est au-delà des limites légales.
A l’heure actuelle, on ne connaît pas les effets de ces fuites radioactives sur la faune locale et sur l’homme. Environ 3000 techniciens travaillent sur le site de Fukushima pour démanteler l’usine. Mais des problèmes récurrents dans des lieux inaccessibles à cause de la radioactivité retardent leur travail.