Fuite des cerveaux : que préconise le Conseil d’analyse économique ?
Le Conseil d'analyse économique a quelques idées pour réduire l'exode massif des Français les plus qualifiés vers d'autres cieux.
Le Conseil d’analyse économique (CAE) a rendu publique une note mardi qui concerne la fuite des cerveaux, autrement dit le départ des Français les plus qualifiés à l’étranger. En l’espèce, il s’agirait de favoriser leur retour, mais aussi d’encourage l’entrée en France des talents étrangers.
Fuite des cerveaux : un “phénomène inéluctable”
En préambule de sa note, le CAE pointe que si “La mobilité des personnes qualifiées étant un phénomène inéluctable, il importe de s’interroger sur les moyens pour la France d’en tirer bénéfice” tandis que la France “parvient moins bien que d’autres pays à retenir ses étudiants étrangers” dès lors qu’ils ont terminé leurs études.
Dans les faits, le taux d’émigration en France (environ 2% pour les plus de 25 ans) est en hausse, tout en étant inférieur à ceux des Pays-Bas, du Royaume-Uni ou encore de l’Allemagne. Le taux d’émigration dans l’Hexagone a quant à lui doublé en l’espace de 30 ans, alors qu’il a régressé aux Pays-Bas.
Ne pas retenir les jeunes, encourager la venue des talents extérieurs
D’un côté, le CAE préconise de ne plus tenter de stopper l’hémorragie des jeunes talents. Déconseiller de tels départs serait, selon l’organisme rattaché au Premier ministre, “contre-productif”. En effet, l’expérience acquise à l’extérieur de nos frontières pourrait à moyen terme s’avérer bénéfique en cas de retour en France. Mais que faire pour les encourager à revenir ? Proposer par exemple des “options de cotisations ouvrant des droits en matière d’inscription et de tarifs dans les établissements d’éducation français”. Une idée motivée par l’idée du parcours-type d’un expatrié qui s’est “formé en France, parti à l’étranger pour démarrer une carrière de haut niveau, puis rentré en France à l’âge où il faut payer les études pour ses enfants ou se soigner”.
Quant aux talents extérieurs, il conviendrait de “réduire les freins à la mobilité” en mettant en place une “portabilité des droits à la retraite”. Mais aussi, en simplifiant “la procédure d’obtention du titre de séjour en la couplant avec la demande de visa”.