Fresnes : deux smartphones retrouvés dans la cellule d’un détenu incarcéré pour terrorisme
Début février, deux smartphones ont été découverts dans la cellule d'un individu incarcéré à Fresnes pour terrorisme. Pendant plusieurs mois, ce détenu a ainsi notamment pu utiliser le réseau social Facebook.
Le 6 février dernier, les surveillants du Bureau central du renseignement pénitentiaire découvraient deux smartphones dans la cellule d’un individu incarcéré à Fresnes pour terrorisme. Des appareils qui avaient été cachés sous un matelas et notamment permis à son possesseur d’utiliser le réseau social Facebook deux mois durant.
Cet homme âgé d’une trentaine d’années est soupçonné d’avoir voulu commettre un attentat le 30 septembre 2017 à Paris. Il aurait ainsi , avec l’aide de deux complices, tenté de faire exploser un immeuble du XVIe arrondissement de la capitale.
Pendant deux mois, un fiché S a pu utiliser Facebook avec deux smartphones
Grâce aux deux téléphones retrouvés en février, ce détenu a donc notamment été en mesure d’être actif sur Facebook et ce du 12 décembre 2017 au 6 février dernier. Le jour de la perquisition menée dans sa cellule (qu’il partageait par ailleurs avec un autre fiché S), Aymen B. comptait 600 amis sur ce réseau.
Son dernier message en date, publié deux jours plus tôt, disait ceci : « Faite (une invocation) pour mon codétenu ca femme viens d’accoucher demander au tout Puissant, au Très Miséricordieux de le libérer pour qu’il puisse rejoindre ca famille ». Le Parisien rapporte que le contenu que partageait cet ex-chauffeur de taxi apparaissait aussi inoffensif (recettes de cuisine, photos de famille) qu’interpellant (poèmes islamistes, images d’actes de torture dans une prison irakienne).
Aucun élément explicitement terroriste retrouvé dans les appareils
Suite à l’enquête préliminaire lancée dans la foulée et confiée à la police judiciaire (PJ) de Paris, il avait été confirmé que les deux smartphones ne renfermaient aucun élément à caractère explicitement terroriste. Malgré tout, Aymen B. et Cédric L.B seront poursuivis pour « recel de remise illicite d’objet à détenu ».
Tous deux font désormais l’objet d’une convocation le 11 avril prochain devant la commission de discipline de la maison d’arrêt. Il pourra alors être décidé de leur infliger un placement en quartier disciplinaire d’une durée maximale de quatorze jours.