Franglais : L’Académie française souligne une ‘envahissante anglicisation’ du français
Dans un rapport, les membres de l’Académie française souhaite une diminution du 'franglais' dans les publicités Françaises, mais pas uniquement.
Une commission de l’’Académie française’ a rendu son enquête dont le journal Le Figaro se fait écho. Elle souligne une ‘envahissante anglicisation’ du français, notamment au cœur des publicités mais également dans la communication des entreprises.
‘French days’ de la Fnac, ‘Zenway’ de la SNCF…
A titre d’exemple, citons les ‘French days’ de la Fnac, les ”pickup station’ de La Poste, le ‘Alors, ready to ouigo ?’ de la SNCF, les ‘drive piétons’…Même les collectivités territoriales sont pointées du doigt : ‘Maubeuge, Creative Cities’, ‘Sarthe me up’, autant d’anglicisme qui envahissent notre quotidien.
Un risque de déstructuration de la grammaire
L’’Académie française’ précise : ‘La saturation de ces termes entraine un risque de déstructuration de la grammaire ainsi qu’une double fracture, sociale et générationnelle, dans la société. Le vocabulaire anglo-américain est souvent considéré à tort comme bien connu du public en général mais il ne touche qu’une frange réduite, privilégiée, éduquée, de la population‘.
Une étude du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) de 2020 fait ressortir ce chiffre : 47% des Français indiquent être hostiles ou agacés par les messages publicitaires comportant des mots en anglais. 65% des Français estiment utile qu’une loi garantissant l’emploi du français dans la société (entreprises, médias…) soit créée.
Ne pas entrer dans un moule unique
L’afflux massif du franglais, instable, porte atteinte à l’identité et éventuellement à l’avenir de notre langue, s’inquiète l’Académie, qui termine : ‘Il importe de ne pas s’accommoder complaisamment d’une uniformisation et d’une simplification excessive, de ne pas entrer dans un moule unique, de se laisser entraîner vers une pensée unique’.
🇬🇧 🇫🇷 Pourquoi l'Académie française est-elle en colère contre le "franglais"?
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— BFMTV (@BFMTV) February 15, 2022