France : Un jeune couple achète une mineure pour faire le ménage
L’esclavage a été aboli il y a 164 ans, mais elle existe toujours. Un jeune couple de 25 ans a acheté 4500 euros une mineure. Cette dernière devait faire le ménage et vivait une situation insupportable depuis le mois de septembre.
Cette jeune fille de 14 ans résidait en Côte d’Ivoire. Le couple qui habite dans le Vaucluse effectuait un voyage en septembre dernier. La femme est française et l’homme est originaire de la Côte d’Ivoire. Ils reviennent en France avec cette adolescente achetée 4500 euros. Elle vivait depuis septembre dans une situation complexe puisqu’elle n’avait pas de papiers ni de salaires. Charlotte ne pouvait pas aller à l’école, elle était seulement destinée à faire le ménage du couple. Lorsque son travail était mal réalisé, les coups de ceinture pleuvaient. Elle a donc décidé de se rendre au commissariat de Cavaillon pour raconter son calvaire. 164 ans après l’abolition, cette histoire n’étonne pas la présidente du Comité contre l’esclavage moderne « Il est très fréquent que des personnes d’origine étrangère résidant en France se rendent dans le pays où ils ont des liens et où il leur est très facile de trouver quelqu’un issu d’une famille pauvre à exploiter ».
Le couple a été arrêté
Lorsque Charlotte s’est confiée aux policiers, ils se sont dirigés chez le couple. Ce dernier a été interpellé, la femme a été relâchée après 24 heures de garde à vue. Chez eux, un ami togolais d’une trentaine d’années avait posé ses bagages, il a été placé en détention provisoire avec l’homme. Les trois personnes passeront le 15 mars prochain devant le tribunal correctionnel.
Une transaction financière
Cette association dirigée par Sylvie O’dy référence près de 76% de victimes qui sont originaires d’Afrique. Cette histoire est tout de même atypique pour la présidente, car l’achat est un fait très rare. Généralement, les transactions financières sont remplacées par une scolarisation, un salaire, des papiers ou un logement. Ce sont également des moyens efficaces pour priver la personne de liberté. La présidente estime qu’on « est face à une forme d’esclavage au premier sens du terme avec la notion de vente d’un être humain ». Cette pratique pourrait leur coûter 150 000 euros d’amende et 7 ans de prison.